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Crise cardiaque : elle passe inaperçue dans la moitié des cas
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Dans un cas sur deux, la personne qui souffre d’un infarctus du myocarde ne ressent aucun symptôme. Pourtant, le risque de conséquences graves est réel.
L’infarctus silencieux est bien connu, mais la proportion mise en évidence par cette équipe américaine (Wake Forest Baptist Medical Center) est spectaculaire. Quelque 10.000 personnes ont été suivies pendant une vingtaine d’années dans le cadre de recherches sur l’athérosclérose. Parmi d’autres examens et prélèvements, un électrocardiogramme (ECG) était réalisé périodiquement. Les chercheurs ont ainsi constaté que parmi les patients qui avaient été victimes d’une crise cardiaque, dans la moitié des cas celle-ci ne s’est manifestée par aucun symptôme (en tout cas identifié comme tel par la personne) et n’a été détectée qu’ultérieurement par l’ECG.
On rappellera que si le signe le plus typique de l’infarctus est la douleur à la poitrine, elle n’est pas toujours présente (loin s’en faut) et d’autres éléments doivent susciter l’attention : essoufflement soudain et inexpliqué, sueurs et nausées, ou encore des fourmillements dans les membres. Or, même silencieux, l’infarctus cause des dommages et expose à un risque très élevé de nouvelle crise cardiaque, avec des conséquences potentiellement dramatiques. Le problème, évidemment, c’est que si le patient et le médecin ignorent qu’une crise cardiaque s’est produite, il n’y aura pas de prise en charge spécifique, ce qu’on appelle la prévention secondaire, en particulier les médicaments et une adaptation énergique du mode de vie (tabac, alimentation, activité physique…).
De fait, et on pense en particulier aux personnes à risque, la réalisation d’un ECG à intervalles réguliers peut au moins permettre de déceler l’éventuelle survenue d’un infarctus silencieux et de réagir en conséquence.