Se sentir rejeté brise le coeur
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Les personnes confrontées à des comportements de rejet, notamment liés à la discrimination raciale, s’exposent à un risque cardiovasculaire accru.
Des chercheurs de l’université de Californie (San Francisco) ont conduit une expérience instructive auprès d’un groupe d’une centaine de volontaires. Ils ont été invités à choisir un avatar (un personnage virtuel), correspondant à leur physionomie, en particulier la couleur de la peau et le sexe. Phase deux : la participation à des séances de discussion en ligne. Les « cobayes » ignoraient que leurs interlocuteurs étaient des membres de l’équipe de recherche, qui adaptaient leurs réponses en intégrant une liste d’énoncés négatifs typiques du rejet ou de la discrimination raciale.
Et dans la vraie vie ?
Pendant ces séances, les participants ont subi des prélèvements de salive (afin d’évaluer les taux de cortisol, l’hormone du stress), alors que des détecteurs mesuraient leur activité cardiovasculaire.
Résultat : les victimes de discrimination (en particulier raciale et peu importe d’ailleurs l’appartenance) accusent une augmentation de la production de cortisol, une perturbation du débit cardiaque et une altération de la résistance vasculaire. Sur un plan psychologique, le rejet engendre, et ce n’est pas surprenant, une forte anxiété, liée notamment à une « surinterprétation » des situations ambiguës.
Prochaine étape : les chercheurs vont à présent évaluer de quelle manière la discrimination influe dans la « vraie vie » sur des comportements comme l’alimentation, le sommeil, la conduite automobile et la perception des messages de santé.
[Source : Association for Psychological Science]