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Sida : la circoncision ne fait pas prendre plus de risques
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La circoncision exerce un effet protecteur contre le virus du sida (VIH). Mais cela n’incite-t-il pas à adopter des comportements à risque ? Il semble que non.
Parmi les stratégies destinées à lutter contre la transmission du virus du sida, la circoncision volontaire constitue une approche de plus en plus étudiée. Il a en effet été démontré qu’elle protège – en partie… - contre le risque d’infection. La question consistait donc à savoir si cela ne crée pas un excès de confiance chez les hommes récemment circoncis, alors peut-être plus enclins à s’exposer en ne portant pas de préservatif ou en multipliant les partenaires occasionnelles.
Une étude réalisée au Kenya indique que ce n’est pas le cas. Evidemment, ces résultats ne peuvent pas être extrapolés tels quels et prétendre à l’universalité, mais ils fournissent néanmoins des indications rassurantes. Le suivi a concerné un peu plus de trois mille hommes âgés de 18 à 35 ans, dont la moitié avaient été circoncis au début de l’étude (d’autres plus tard). A intervalles réguliers, les chercheurs ont évalué la perception du risque de contracter le VIH et la nature des pratiques sexuelles. Les participant étaient invités à se soumettre à des tests de dépistage et ont reçu des informations de prévention.
Le résultat montre que globalement, la fréquence des relations sexuelles s’est maintenue ou a augmenté chez tous les hommes (circoncis ou non), mais la prise de risque a diminué, alors que l’usage du préservatif s’est étendu. Avant l’intervention, un tiers des hommes circoncis par la suite s’estimaient à moyen ou à haut risque d’être infectés, sachant que cette proportion a baissé de moitié (14%) après l’opération, mais sans influence négative sur la prise de risque. La combinaison entre la circoncision et l’information s’accompagne donc d’un impact très positif. Dans les régions fortement touchées par le sida, cette approche peut sauver de nombreuses vies.