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Alzheimer : la prise en charge à la maison
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Une nouvelle approche à domicile, appelée thérapie occupationnelle, peut ralentir la perte d’autonomie et réduire les troubles du comportement des patients souffrant de démence.
Cette thérapie consiste à stimuler certaines activités et à maintenir l'autonomie de manière sécurisée et efficace, tout en tenant compte des habitudes de vie et de l'environnement des patients. En France, la prise en charge repose sur l’intervention d’équipes spécialisées Alzheimer (ESA), composées d’ergothérapeutes, de psychomotriciens et d’assistants de soins en gérontologie. Son efficacité a été démontrée lors de quelques études cliniques, mais elle ne l’avait pas encore été dans des conditions de vie « habituelles ».
Une équipe de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a suivi pendant six mois quelque 500 patients dirigés vers des ESA par leur médecin traitant ou par un spécialiste. Les chercheurs se sont intéressés à leur évolution clinique entre le début et la fin de la prise en charge (d’une durée de trois mois), puis trois mois après la fin de l’intervention.
Que constate-t-on ?
D’abord, que les performances cognitives des patients restent stables au cours des six mois de l’étude. Ensuite, que l’autonomie fonctionnelle reste stable au cours des trois mois d’intervention, mais qu’elle est significativement réduite par la suite. Enfin, les patients diagnostiqués le plus récemment retirent plus d’avantages en termes de déclin fonctionnel.
« Ces données suggèrent que la thérapie occupationnelle devrait concerner prioritairement les patients au stade précoce de la maladie d’Alzheimer afin d’optimiser ses bénéfices cliniques », indique l’Inserm. « Cette étude souligne le potentiel de cette prise en charge en termes de bien-être des patients et de leurs aidants ». L’approche a été conceptualisée comme une intervention à court terme à domicile, mais les avantages sur le long terme et les conséquences de l’arrêt de la prise en charge restent inconnus. L’équipe de l’Inserm va conduire un essai pour comparer l’efficacité de la thérapie occupationnelle pendant une période supplémentaire de quatre mois par rapport à la prise en charge habituellement recommandée.