Poids et démence : une étude très étonnante
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L’excès de poids ne constituerait pas un facteur de risque de démence, au contraire, indique une étude britannique aux résultats surprenants.
Surprenants, parce qu’ils vont à l’encontre d’une série de recherches antérieures qui avaient établi une association entre le surpoids à l’âge mûr et le risque de démence (comme la maladie d’Alzheimer) plus tard dans l’existence. Cette étude britannique a porté sur près de deux millions de personnes, d’une moyenne d’âge de 55 ans au départ, suivies pendant une vingtaine d’années.
Les chercheurs ont analysé les cas de démence à la lumière de l’indice de masse corporelle (IMC), en tenant compte d’éléments comme la consommation d’alcool, le tabagisme, la santé cardiovasculaire, le diabète ou encore l’activité physique.
Qu’indiquent les résultats ? D’abord, que la maigreur (IMC inférieur à 20), à un âge mûr et à un âge avancé, expose à un risque accru de 34% de souffrir de démence. Ensuite, qu’un excès pondéral – surpoids ou obésité – n’augmente pas le risque, et peut même exercer un effet protecteur par rapport à un « poids santé ».
Des données étonnantes, donc, dans la mesure où elles contredisent ce qui avait été précédemment suggéré. Les auteurs de ces recherches-ci ajoutent que « nos travaux demandent à être approfondis, afin de préciser la teneur de nos observations et d’en déterminer les conséquences en termes de santé publique ». Tout ceci n’enlève rien aux risques bien établis de l’obésité pour la santé cardiovasculaire et métabolique (en particulier le diabète).