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Maladie de Lyme : beaucoup trop de faux diagnostics
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De nombreux patients sous traitement antibiotique contre la borréliose de Lyme, transmise par les tiques, ne souffrent pas de la maladie. En cause : un mauvais diagnostic.
La sensibilisation à la maladie de Lyme a permis de « sortir de l’ombre » cette infection potentiellement sévère. Le problème, c’est qu’il semblerait qu’elle soit aujourd’hui sur-diagnostiquée. Comme l’explique le Pr Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), « on n’a pas d’idée précise de la proportion de patients présentant des symptômes chroniques attribués à la borréliose de Lyme et qui souffrent réellement de cette maladie, ou d’une autre ».
Ne pas prescrire d'emblée des antibiotiques
Le spécialiste a réalisé des examens approfondis auprès de quelque 300 patients reçus en consultation pour suspicion de maladie de Lyme. La moitié d’entre eux avaient déjà été traités par antibiotiques en raison de symptômes attribués à la borréliose de Lyme, certains pendant une (très) longue période, et beaucoup sans succès. Deux types d’analyse, à la recherche d’anticorps spécifiques, ont été réalisés à partir d’échantillons de sang : le test Elisa et le Western-Blot.
Résultat : le diagnostic de borréliose de Lyme a été confirmé chez 10% des patients et considéré comme « possible » chez 3% supplémentaires. Ce qui signifie qu’une proportion considérable des patients a été traitée par antibiotiques sans raison valable, en tout cas sans qu'ils souffrent de la maladie de Lyme. Et en fait, parmi ceux exempts de la maladie de Lyme, les symptômes étaient d’origine psychologique (31%), musculo-squelettique (20%), neurologique (15%), ou autre.
Le Pr Caumes souligne : « Le sur-diagnostic et le sur-traitement de la maladie de Lyme empirent et les autorités de santé publique devraient enquêter sur ce phénomène ». Et un appel est aussi lancé vers les médecins généralistes, pour qu’ils consacrent plus de temps et plus d’attention à l’examen d’un patient craignant d’avoir été mordu par une tique et d’avoir été infecté, et en leur recommandant de ne pas prescrire d’emblée des antibiotiques, sans avoir réalisé auparavant toutes les analyses nécessaires.
Voir aussi l'article : Les tiques et la maladie de Lyme