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La solitude nuit gravement au cœur et aux artères
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De plus en plus d’études mettent en évidence les effets (très) négatifs de l’isolement sur l’état de santé : celle-ci concerne l’infarctus et l’accident vasculaire cérébral (AVC).
Les maladies cardiovasculaires et l’AVC sont favorisés par des facteurs de risque connus : hypertension, tabagisme, abus d’alcool, sédentarité, excès de cholestérol… Et donc, indique cette équipe britannique (université d’York), la solitude s’ajoute à cette liste, et sa place est loin d’être négligeable.
Les chercheurs ont croisé les résultats d’études antérieures, regroupant au total quelque 200.000 personnes suivies pendant une période d’une durée variable, et jusqu’à une vingtaine d’années. Les cas de maladie et d’accident cardiovasculaire, ainsi que d’AVC, ont été analysés selon le degré d’isolement du patient. Il s’avère que la solitude, en termes de rareté des relations sociales, expose à un risque significativement plus élevé (aux alentours de 30%) de souffrir de l’un de ces problèmes.
Les habitudes de vie interviennent sans doute (alimentation, activité physique…), mais cela ne suffit pas à expliquer le sur-risque : l’isolement en tant que tel, par des mécanismes qui doivent être mieux compris, joue un rôle clé dans la vulnérabilité de l’organisme. Les interventions de santé publique, poursuivent les chercheurs, devraient considérer la solitude comme un facteur de risque indépendant, à l’instar de ceux déjà bien identifiés, et mettre en place des programmes destinés à briser l’isolement social.