Hépatite infantile aiguë : symptômes et causes, que sait-on sur la maladie ?
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L’hépatite infantile aiguë qui a démarré il y a quelques semaines par un nombre important de cas au Royaume-Uni s’étend encore : de 5 pays européens on est passé à 12, dont un cas en Belgique. Trouver l’origine de cette mystérieuse hépatite qui touche des enfants en bonne santé est la priorité des autorités de santé.
Il y a quelques jours, le virologue Steven Van Gucht expliquait qu’il fallait s’attendre à des notifications en Belgique de cas d’hépatite infantile aiguë. Sans surprise donc, l’OMS a récemment signalé un premier cas dans le pays, confirmé par l’institut de santé publique belge Sciensano. « Il s’agit d’un cas de maladie hépatique aiguë chez un enfant qui est similaire aux cas observés au Royaume-Uni », a déclaré Steven Van Gucht. À ce jour, 169 cas ont été recensés dans le monde, la plupart au Royaume-Uni (114 cas). L’Espagne, les Pays-Bas, Israël, la France, les Etats-Unis, le Danemark, l’Irlande, l’Italie et la Roumanie ont également signalé des cas chez des enfants de moins de 16 ans.
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Hépatite infantile aiguë : quels sont les symptômes ?
L’hépatite provoque une inflammation du foie. Beaucoup des enfants touchés par la maladie ont donc montré des signes de jaunisse : la peau et le blanc des yeux deviennent jaunes.
D’autres symptômes ont été constatés, notamment des troubles gastro-intestinaux : douleurs abdominales, vomissements, diarrhée... Une urine foncée et des selles de couleur grise sont également possibles.
Sur le nombre d’enfants touchés, 17 ont reçu une greffe du foie et un enfant est décédé.
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Toujours des incertitudes sur les causes de la maladie
Malgré un nombre important de cas au Royaume-Uni, il n’est pas nécessaire de s’inquiéter de façon trop prématurée. « Les cas d’hépatite aiguë d’étiologie indéterminée chez l’enfant ne sont pas rares. La survenue de ces deux cas n’est pas inattendue et ne témoigne pas, à ce stade, d’un excès de cas en France. » avait expliqué il y a quelques jours l’agence Santé Publique France à l’AFP.
L’OMS reste d’ailleurs prudente : « Il n'est pas encore clair s'il y a eu une augmentation des cas d'hépatite ou une augmentation de la prise de conscience des cas d'hépatite qui surviennent au rythme prévu mais ne sont pas détectés. »
La priorité est, à l’heure actuelle, de déterminer l’étiologie – les causes – de la maladie : « Nous ne savons pas s'il y a une cause commune. On a trouvé de l'adénovirus dans les selles, mais ça pourrait aussi être une coïncidence. L'adénovirus est très fréquent chez les enfants. Nous avons demandé aux médecins de signaler également d'autres cas possibles. Il est très probable qu'il y aura plusieurs autres cas dans les semaines à venir » a déclaré Steven Van Gucht. Les analyses en laboratoire ont en tout cas exclu les formes virales des hépatites A, B, C, D et E. Des pistes infectieuses et toxi-infectieuses sont aussi avancées. « Nous en sommes encore au stade de la recherche », a conclu le virologue.
Source :
who.int
Dernière mise à jour: avril 2022
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