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Priapisme : quels médicaments peuvent causer une érection pathologique ?
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Les médicaments sont identifiés comme la cause la plus fréquente de priapisme. A quelles substances faut-il faire particulièrement attention ?
Le priapisme est caractérisé par la persistance anormale d’une érection du pénis (parfois du clitoris), pendant plusieurs heures, non associée à une excitation sexuelle ou au désir. Dans 95% des cas, ce phénomène est douloureux et grave, avec, en l’absence de traitement, un risque d’insuffisance érectile irréversible en 24 à 48 heures. Il s’agit donc d’une urgence médicale.
Chez l’adulte, le priapisme est le plus souvent induit par un médicament. Environ la moitié des priapismes sont causés par un neuroleptique, indique la revue médicale Prescrire, sachant que tous les neuroleptiques sont concernés, en particulier l’olanzapine, la palipéridone, la rispéridone ou la quiétiapine. Le priapisme peut apparaître rapidement après la prise du neuroleptique, parfois après une exposition prolongée, parfois après un changement de dose.
D’autres classes de médicaments sont impliquées dans la survenue de cet effet indésirable grave : antidépresseurs (fluoxétine…), médicaments des troubles de l’érection (sildénafil, alprostadil), traitements de l’hypertrophie bénigne de la prostate (tamsulosine…), hypotenseurs (prazosine, labétalol, propanolol…). Des priapismes y compris clitoridiens ont été rapportés avec la bupropione (sevrage tabagique).
Prescrire ajoute : « D’autres facteurs de risque de priapisme, dont la drépanocytose (maladie héréditaire de l’hémoglobine), sont à prendre en compte lorsque l’utilisation de ces médicaments est envisagée ».
Voir aussi l'article : L’érection, un bon indicateur du risque cardiovasculaire