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Votre médecin se lave-t-il bien les mains ?
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Lorsque les patients sont appelés à vérifier que les médecins respectent les consignes d’hygiène des mains, les praticiens veillent à ne pas être pris en défaut.
Cette approche a été baptisée « le patient observateur » et ses résultats sont pour le moins spectaculaires. L’idée a été développée au Canada et plusieurs établissements hospitaliers la testent. C’est notamment le cas du Women’s College Hospital (Toronto), spécialisé en gynécologie-obstétrique, qui a conduit un projet pilote étalé sur un an.
Les patients ont été invités à vérifier que les médecins respectaient les recommandations en matière d’hygiène des mains et à noter leurs remarques sur un formulaire. Ces évaluations ont été recoupées par des infirmières formées à cet effet, alors que les praticiens avaient été informés du lancement de ce programme, détaillé lors de réunions spécifiques.
Des médecins plus motivés
Et donc, il s’avère que le taux global de conformité aux mesures d’hygiène lors d’un contact direct avec les patients s’est établi à 96,8%, ce qui est absolument remarquable. Près de six médecins sur dix (58%) ont indiqué avoir modifié - un peu ou beaucoup - leur comportement sur ce plan, alors que neuf sur dix (88%) affirment s’être sentis plus motivés pour se laver les mains en se sachant observés.
« Impliquer les patients dans le respect des protocoles d’hygiène est une option simple, efficace et peu coûteuse », explique l’une des coordinatrices de ce projet. Il n’est pas sûr cependant que le principe déclenche une vague spontanée et enthousiaste d’adhésion de la part du corps médical, ainsi d’ailleurs que d’autres catégories de personnel hospitalier. Se sentir surveillé, même pour la bonne cause, ce n’est jamais très agréable.