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Céphalées de tension : les médicaments préventifs peu efficaces
news Il ressort d’une revue systématique d’études internationales qu’il existe peu de données pour soutenir le choix d’un traitement médicamenteux en prévention des céphalées de tension. C’est ce qu’indique une récente livraison des « Folia Pharmaceutica », une publication du Centre belge d’information pharmaco-thérapeutique (CBIP).
Les céphalées de tension constituent le type le plus fréquent de maux de tête. La douleur est généralement faible à modérée, non pulsatile, oppressante et bilatérale, et elle ne s’aggrave pas en cas d’effort physique. On parle de céphalées de tension chroniques lorsqu’elles se manifestent au moins quinze jours par mois, pendant un minimum de six mois. Les antidépresseurs (surtout l’amitriptyline) sont les médicaments qui ont été les mieux étudiés dans cette indication. Mais selon le CBIP, il n’existe pas d’arguments plaidant en leur faveur, par rapport au placebo, pour ce qui concerne la douleur (intensité, fréquence, durée) ou l’usage d’analgésiques pour la maîtriser. Quant aux autres médicaments (tizanidine, benzodiazépines, propanolol, nifédipine…), « les données sont contradictoires ou très limitées ». Reste donc la prise en charge des crises aiguës, avec heureusement une efficacité à court terme démontrée du paracétamol et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ains). Il faut toutefois noter que l’usage prolongé et régulier de ces antidouleurs peut renforcer les symptômes, et induire des céphalées par abus d’analgésiques.