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Tout savoir sur l'encéphalite à tiques : symptômes, risques et prévention
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Tout savoir sur l'encéphalite à tiques : symptômes, risques et prévention
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L'encéphalite à tiques ou TBE (tick-borne encephalitis) est une inflammation de la membrane située autour du cerveau et de la moelle épinière. Elle survient à la suite d'une morsure de tique infectée par un arbovirus. La maladie se manifeste 7 à 14 jours après la morsure par des symptômes grippaux. Dans certains cas, l'encéphalite à tiques évolue vers une inflammation du cerveau (encéphalite), des méninges (méningite) ou de la moelle épinière (myélite).
La maladie circule surtout dans les pays d'Europe Centrale, de l'Est et du Nord où elle est actuellement en recrudescence. Elle touche 10.000 personnes chaque année. Il n'existe pas de traitement. La vaccination est recommandée pour les voyageurs qui se rendent en zones à risques.
Voir aussi l'article : Morsure de tique : comment enlever une tique ?
Quels sont les risques de contracter la maladie ?
Les tiques transmettent le virus de l'encéphalite par morsure. Contrairement à la maladie de Lyme, le fait d'enlever rapidement la tique de la peau ne diminue pas les risques de contracter la maladie. Le virus se transmet dès que la tique pénètre la peau.
Les zones à risques
Le virus (un arbovirus de la famille des Flaviviridae) de l'encéphalite à tiques est présent dans 27 pays européens comme le Danemark, la Suède, la Norvège, l'Allemagne, l'Albanie, la Suisse, la Lettonie, la Lituanie, l'Autriche, l’Italie, la Croatie, la Slovaquie, la Slovénie...
En Belgique, le risque d’infection reste faible. Les Belges contractent généralement la maladie lors de leurs voyages à l'étranger. En particulier s'ils sont amateurs d'espaces verts et de randonnées en pleine nature. En effet, la tique évolue principalement dans les endroits ombragés, les herbes hautes et les sous-bois.
Risque saisonnier
L'activité des tiques est la plus importante au printemps et en automne.
Toutes les tiques ne sont pas porteuses du virus. Dans les zones à risques, 9 % des tiques sont contaminées.
Voir aussi l'article : Morsure de tique : quel risque de maladie de Lyme ?
Quels sont les symptômes de l'encéphalite à tiques ?
La majorité des personnes atteintes par l'encéphalite ne développent pas ou peu de symptômes (légère fièvre). Dans d'autres cas, les symptômes de la maladie sont plus prononcés. On distingue deux phases.
Docteur Charlotte Martin, Cheffe de Service, Maladies Infectieuses au CHU Saint-Pierre les décrit : «?Les patients infectés par le virus TBE souffrent généralement de fièvre, de douleurs musculaires et de maux de tête au cours de la première phase. Après disparition de ces premiers symptômes, des symptômes plus graves peuvent apparaître, deux semaines plus tard, dans le cas de la TBE. L’infection virale peut alors toucher le cerveau et la moelle épinière ».
La maladie évolue en une deuxième phase pour seulement 20 à 30 % des malades. De nouveaux symptômes apparaissent alors :
- raideur de la nuque,
- état d’abattement profond ou agitation,
- troubles de la conscience,
- paralysies,
- pertes d’équilibre.
Dans 10 à 20% des cas, l'encéphalite à tiques peut causer des dommages neurologiques permanents : paralysies, des troubles de la mémoire ou de la concentration.
Dans 0,5 à 2% des cas, la maladie est mortelle.
Voir aussi l'article : Encéphalite : comment ça s’attrape et quels sont les symptômes ?
Traitement de l'encéphalite à tiques
L'encéphalite à tiques est une infection virale pour laquelle il n'existe pas de traitement. La prise en charge consiste à soulager les symptômes.
Quelles mesures de prévention contre la maladie ?
Le meilleur traitement est la prévention.
Se protéger contre les morsures de tiques
- Portez un pantalon long avec le bas dans les chaussettes, des chaussures hautes...
- Utilisez un insectifuge sur la peau, même si cela ne protège que l'endroit où le produit est appliqué, et si l'efficacité et la durée sont limitées.
- Les insectifuges IR 3535 à base d’icaridine ou d’extrait de citriodiol d'huile d'eucalyptus fonctionnent mieux que le DEET.
- Il existe des produits à appliquer sur les vêtements.
- Après avoir marché en forêt, il est recommandé de s'inspecter systématiquement, en particulier dans les grands plis et dans les zones poilues (au moins deux fois par jour si vous campez dans une zone à risque).
- Retirez la tique dès que possible. La méthode la plus efficace et la plus sûre est de l'attraper le plus près possible de la peau, avec une pince à épiler avec une pointe pointue et de préférence pas avec les doigts nus (utilisez des gants ou une autre protection !). Comme le virus est présent dans les glandes salivaires de la tique, l'infection peut être transmise dès le moment où la tique s'est installée sur la peau pour aspirer le sang.
Si vous ressentez des symptômes grippaux peu après une morsure, consultez un médecin.
Voir aussi l'article : Que faire pour se protéger contre les tiques ?
Se faire vacciner
La vaccination est recommandée en cas d'activités de plein air (randonnée, trekking, camping...) dans une zone à risque. Informez-vous auprès de votre médecin. Il existe un vaccin spécifique dédié aux enfants.
Le schéma complet de vaccination consiste en trois injections avec un intervalle de 1 à 3 mois entre les 2 premières injections ; la troisième suivra après 5 à 12 mois. Vous devez recevoir au moins 2 doses avant de vous rendre dans une zone à risque.
Après 8 à 10 ans, une vaccination complète est à nouveau requise.
Chaque vaccination coûte 39 euros, sans remboursement par l'assurance maladie. Demandez à votre mutualité si elle prévoit une intervention dans le cadre de l'assurance complémentaire.
Voir aussi l'article : Encéphalite à tiques : quand le vaccin est-il nécessaire en Belgique ?
Voir aussi l'article : Syndrome alpha-gal : allergie à la viande après une morsure de tique
Sources :
https://www.sciensano.be
https://www.vaccination-info.be
https://www.ecdc.europa.eu
