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Fille et petits-enfants : l'importance de la grand-mère
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Le rôle de la grand-mère a été (et reste) d’une importance majeure : grâce à son aide, ses filles ont pu avoir plus d’enfants, qui ont survécu plus longtemps.
Les grands-parents, et en particulier la grand-mère, occupent une place clé au sein du noyau familial, par le soutien pratique et affectif qu’ils apportent à leurs enfants et petits-enfants. Cette équipe canadienne (université de Sherbrooke) rappelle que contrairement à la plupart des mammifères, la femme reste en vie longtemps après la fin de sa période de procréation, donc après la ménopause. Question : pourrait-il y avoir une explication évolutive à ce phénomène ?
Une hypothèse a été testée par de nombreuses équipes à travers le monde (certaines la considèrent plausible, d’autres pas du tout) : les femmes ménopausées participent de manière indirecte à la reproduction en permettant à leurs filles d’avoir de plus grandes familles. Ici, les chercheurs ont exploré une nouvelle piste : la distance géographique entre la grand-mère et ses filles. Ils ont analysé des renseignements tirés du Registre de la population du Québec ancien (17ème et 18ème siècles), avec des données très détaillées extraites des registres civils et paroissiaux, regroupant au total quelque 3500 grands-mères et 7200 filles mariées avec enfants.
Un rôle indispensable
« Les résultats suggèrent que les grands-mères ont joué un rôle indispensable », indique l’un des auteurs, et la distance géographique intervient de manière déterminante. Ainsi, plus la grand-mère habitait loin de sa fille, moins celle-ci avait d’enfants. « Par tranche de 100 km, c’est 0,6 enfant de moins par femme, ce qui est beaucoup. Par tranche de 300 km, c’est 1,5 enfant en moins ». Par ailleurs, les femmes dont les mères étaient toujours vivantes avaient davantage d’enfants atteignant l’âge de 15 ans, avec ici aussi un « effet distance ».
Conclusion : « Lorsqu’elle vit géographiquement près de ses filles, la femme ménopausée se révèle d’une aide inestimable dans les soins à prodiguer aux petits-enfants. Ce soutien augmente non seulement les chances de survie des petits-enfants jusqu’à l’adolescence, mais aussi le nombre d’enfants auxquels les filles donnent naissance ». La situation a évidemment beaucoup évolué depuis cette époque, et la présence de la grand-mère se traduit de manière différente, mais sur le fond, cette aide est toujours aussi précieuse.