Excès de poids : pourquoi se mentir ?
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Une proportion très importante des personnes en excès de poids, adultes comme enfants, a tendance à sous-estimer la réalité de la situation.
Ceci est particulièrement vrai en cas d’obésité, indiquent ces chercheurs de l’université de Columbia. Or, poursuivent-ils, il est forcément très improbable que des mesures suffisamment énergiques soient prises pour perdre du poids si celui-ci n’est pas perçu ou que cette réalité est minimisée, niée, occultée.
L’étude a été conduite auprès de plusieurs centaines de familles, avec des parents et des enfants présentant une grande variété de statuts pondéraux.Concernant les adultes
• 70% des adultes obèses (IMC supérieur à 30) sous-estiment leur corpulence.
• C’est le cas d’un tiers des personnes en surpoids (IMC entre 25 et 30).
• Et 9% des adultes de poids satisfaisant (IMC inférieur à 25).Concernant les enfants
• Près de 90% des enfants obèses sous-estiment leur corpulence.
• C’est le cas de 60% de ceux en surpoids.
• Et 15% des enfants de poids satisfaisant.
Par ailleurs, l’enquête montre aussi un phénomène de tolérance parents – enfants. Ainsi, 85% des mères d’un enfant en surpoids sous-estiment sa corpulence (pour 7% lorsque l’enfant présente un poids satisfaisant), alors que les enfants d’une maman en excès de poids ont également une perception erronée de sa corpulence.
Ce qu’indique cette étude, c’est que cette vision tronquée de la réalité constitue un sérieux écueil en termes de prévention et de lutte contre l’obésité, en particulier infantile. Or, lorsque le surpoids se développe chez un enfant, il est nécessaire d’agir vite pour inverser la tendance, car dans le cas contraire, il devient de plus en plus difficile d’intervenir efficacement par la suite. Avec les problèmes de santé que cela suppose.