Marcher ou courir : de l’énergie pour le cerveau
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Par un effet mécanique associé aux pas, la marche et à la course à pied stimulent le flux sanguin vers le cerveau et améliorent son irrigation.
« Finalement, le plus étonnant est qu’il nous ait fallu autant de temps pour mesurer ces effets hydrauliques évidents », explique l’un des coordinateurs de ces recherches (New Mexico Highlands University). L’expérience a réuni des jeunes adultes à qui il a été demandé de marcher ou de courir sur un tapis roulant ou de pédaler sur un vélo stationnaire. Pendant les exercices, les chercheurs ont enregistré des paramètres relatifs au flux sanguin dans l’artère carotide interne (qui vascularise la plus grande partie du cerveau) et dans les deux hémisphères cérébraux.
Que constate-t-on ? D’abord, que la marche comme la course, en raison des impacts du pied, produisent d’amples « vagues de pression » dans la circulation sanguine, qui augmentent « significativement » le flux sanguin vers le cerveau. Comme l’impact du pas est plus léger quand on marche, ce processus est plus puissant avec la course, et s’avère bien plus fort - au bénéfice de la marche comme de la course - que quand on pratique le vélo (sans impact du pied).
« On observe un continuum d’effets hémodynamiques sur le flux sanguin cérébral avec le vélo, la marche et la course, avec dans ces deux derniers cas, un rôle spécifique joué par l’impact du pied », expliquent les chercheurs. « On peut donc supposer que ces activités physiques peuvent optimiser la perfusion cérébrale, le fonctionnement du cerveau et la sensation de bien-être pendant et après l’exercice ». Et il n’est pas nécessaire de forcer : marcher ou courir (ou pédaler…) à un rythme modéré donne d’excellents résultats.