Comment la méditation stimule le fonctionnement du cerveau
news La méditation, même lorsqu’elle est pratiquée par des débutants sur une assez courte période, améliore le fonctionnement du cerveau en stimulant les connexions dans et entre différentes régions cérébrales.
De très nombreux travaux ont été réalisés sur les bienfaits de la méditation : parmi d’autres, réduction du stress et des symptômes dépressifs, influence sur des indicateurs de santé physique, notamment cardiovasculaires (pression artérielle, rythme cardiaque, sensibilité à l’insuline..), et même prévention de la maladie d’Alzheimer. Tout un volet de ces recherches porte sur les fonctions cognitives, comme la mémoire, le raisonnement, l’apprentissage. Ainsi que l’attention.
Les effets sur les structures cérébrales
La méditation de pleine conscience, sans doute la plus étudiée, a montré son efficacité sur cet aspect attentionnel. Lorsqu’on demande à une personne non initiée à la méditation de se concentrer sur sa respiration (la démarche clé de la pleine conscience), son attention dévie après quelques secondes. En méditant, cette même personne apprendra progressivement à ramener son attention sur l’objet de méditation, ou plutôt les objets, puisque la pleine conscience consiste à être réceptif à chaque pensée ou à chaque sensation qui se présente à soi.
Une autre technique, appelée méditation d’attention focalisée (MAF), repose sur un schéma similaire, avec néanmoins une différence notable, puisque l’attention est portée sur une pensée ou une sensation en particulier. Une équipe américaine (The State University of New York) a voulu visualiser les effets de cette MAF sur les structures cérébrales, afin de comprendre si « quelque chose » de concret se passait dans le cerveau.
Souplesse mentale et capacité de concentration
L’expérience a intégré des jeunes adultes qui n’avaient jamais pratiqué de méditation. Pendant deux mois, ils ont participé cinq fois par semaine à des séances d’une dizaine de minutes. Des scanners du cerveau (IRMf) ont été réalisés au début et à la fin du suivi. Les chercheurs se sont intéressés à deux structures.
• Le réseau du mode par défaut, ou réseau d’absence de tâche, qui s’active lorsqu’on laisse libre cours à nos pensées, lorsque celles-ci vagabondent, lorsque nous rêvassons, lorsque nous ne sommes pas focalisés sur le monde extérieur.
• Le réseau d’attention, qui s’active, comme son nom l’indique, lorsque notre attention est sollicitée.
Ces réseaux mobilisent chacun plusieurs régions cérébrales différentes qui collaborent entre elles selon les besoins. Et ce que montre l’imagerie médicale, c’est que la méditation renforce les connexions cérébrales dans et entre ces deux réseaux, ce qui donne à penser qu’elle faciliterait (accélérerait) le basculement entre le mode par défaut et le réseau d’attention, mais aussi qu’elle renforcerait la capacité d’attention lors d’une tâche donnée.
En fait, ces observations semblent apporter une démonstration « physique » de ce qui a été relevé par les résultats de nombreux tests antérieurs : la méditation favorise la souplesse mentale tout comme elle soutient la capacité de concentration, deux paramètres oh ! combien importants.
Voir aussi l'article : Stress : les bienfaits de la méditation au travail