Les parents doivent aussi parler le « langage bébé »
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Les parents ne doivent pas hésiter à babiller lorsqu’ils communiquent avec leur bébé : cela favorise l’acquisition du langage.
C’est le très intéressant constat posé par ces chercheurs de l’université de Washington, qui ont analysé des milliers d’extraits d’échanges entre des parents et leur bébé. Ces enregistrements ont été réalisés alors que les enfants étaient âgés de 1 an. Plusieurs dizaines de familles ont participé à cette étude. Lors du décryptage des conversations, un éventail d’éléments ont été pris en considération, et en particulier le type de langage utilisé par le père ou la mère, ainsi que le ton de leur voix. Lorsque les tout-petits ont atteint l’âge de 2 ans, la richesse de leur vocabulaire a été évaluée.
Que disent les résultats ? Que les enfants qui ont eu des échanges fréquents avec un parent à la fois (le tête-à-tête est important), alors que l’adulte n’a pas hésité à utiliser un « langage bébé » (tout en perchant la voix, en exagérant les sonorités), disposent d’un vocabulaire trois fois plus riche que ceux pour lesquels ces conditions n’étaient pas remplies.
Il apparaît en fait que plus les parents adaptent leur ton, portent l’accent sur les mots importants, tout en n’hésitant pas aussi à « parler bébé », plus l’enfant s’investit, se met à babiller, devient acteur du développement de son langage. Le style du discours parental et – répétons-le – le fait qu’il s’agisse d’un tête-à-tête sont prédominants dans ce processus. On ajoutera enfin que la quantité de mots prononcés par le parent est certes importante, mais moins que la qualité de l’interaction, de l’engagement parental.