Où se cache le sens de l'orientation ?
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Pourquoi les uns parviennent-ils à s’orienter sans difficulté, alors que cela relève de la mission (quasi) impossible pour d’autres ?
Parce qu’ils présentent des configurations différentes dans des régions du cerveau très spécifiques, indiquent ces chercheurs néerlandais (université Radboud, à Nimègue). Comment cela se manifeste-t-il ?
• Les bons navigateurs s’appuient sur un surplus de matière grise dans l’hippocampe, une zone qui joue un rôle crucial dans la mémoire et la navigation spatiale. Cela leur permet notamment de stocker des informations importantes sur les points de repère qui ponctuent leur chemin, permettant ainsi de mieux s’orienter dans un environnement plus familier (pour le dire comme cela).
• Les mauvais navigateurs, quant à eux, travaillent davantage avec leur noyau caudé, qui s’intéresse plutôt à la situation spatiale par rapport à soi-même : ils vont alors avancer selon le mode « je dois tourner à droite, puis à gauche, puis encore à gauche », et ils finiront par s’y perdre.
« Les différences ne sont pas énormes, mais elles sont suffisantes pour établir des distinctions », explique l’un des auteurs de ces recherches, basées à la fois sur l’imagerie cérébrale et sur des témoignages (le sens de l’orientation est une capacité assez simple à auto-évaluer). Il ne dit pas s’il existe un moyen de s’améliorer, mais sachant la plasticité du cerveau, cela est probable.