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Self-control : agir directement dans le cerveau
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Des stimulations électriques diffusées par des électrodes implantées dans le cerveau permettent de renforcer la maîtrise de soi.
La région cérébrale qui a été ciblée par cette équipe de l’université du Texas, c’est le cortex préfrontal. Les neurochirurgiens ont procédé sur des patients épileptiques alors qu’ils subissaient une intervention destinée à traiter leur maladie, avec ouverture de la boîte crânienne. Cet accès direct au cerveau a permis de réaliser l’expérience. Précision importante : dans certains cas, il est indispensable que la personne soit éveillée, consciente, à des moments clés d’une opération « à cerveau ouvert », afin de la faire réagir à des stimulations et ainsi de délimiter précisément les zones sur lesquelles il est possible d’agir.
Des pistes thérapeutiques
Les patients – tous volontaires évidemment – ont d’abord effectué une tâche simple, permettant aux médecins de localiser l’endroit exact du cortex préfrontal où se produit chez chacun le processus de ralentissement de la réaction. Autrement dit, le self-control. Ensuite, ils ont augmenté l’activité dans cette zone en la stimulant par de très brèves impulsions électriques diffusées par des électrodes placées à la surface du cerveau. En procédant à de nouveaux tests, les spécialistes ont alors constaté que cela renforçait la maîtrise de soi.
A partir de là ? Des pistes thérapeutiques sont ouvertes, poursuivent les chercheurs, notamment pour la prise en charge des formes graves du syndrome de Gilles de la Tourette, du trouble obsessionnel compulsif (Toc), voire du trouble de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ou d’autres états caractérisés par un manque sévère de maîtrise de soi. On parle de pistes, car le chemin est encore long.