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Avec l’âge, moins d'amis mais plus solides : pourquoi ?
news En vieillissant, notre cercle d’amis a tendance à se réduire. La quantité cède au bénéfice de la qualité : les relations sont alors plus solides, plus investies, comme chez le... chimpanzé.
Pour expliquer cela, une hypothèse semble tenir la corde : la théorie de la sélectivité socio-émotionnelle. Dans une approche classique, elle repose sur la conscience du temps qu'il nous reste à vivre. Lorsqu’on est jeune, ce temps paraît infini, et ceci donnerait lieu à la recherche de nouvelles relations, avec la multiplication de partenaires d’interactions. Lorsqu’on est plus âgé, ce temps est perçu comme limité, ce qui pousserait à s’investir dans des relations plus fortes, plus solides. Il est intéressant de noter que sur ce plan, les jeunes victimes d’un accident ou d’une maladie grave partagent une approche similaire à celle des plus âgés.
L'héritage d'un ancêtre lointain
Une équipe américaine (université du Michigan) conteste cette théorie, en tout cas sur sa référence à la mortalité, et pour cela, elle renvoie au comportement des… chimpanzés. Les spécialistes expliquent d’abord qu’il est peu probable que les animaux aient une conscience claire de leur propre mortalité, ou plus exactement du « temps qui reste ». Or, l’observation pendant une vingtaine d’années d’un groupe de chimpanzés sauvages (parc national de Kibale en Ouganda) indique que les relations amicales se nouent et évoluent exactement de la même manière chez notre cousin. Les jeunes multiplient les relations, avec des interactions plus superficielles, plus unilatérales, alors que les plus âgés les réduisent, avec des interactions plus investies, plus partagées.
A partir de là, les chercheurs considèrent que la sélectivité socio-émotionnelle ne repose pas sur la conscience du temps qu’il reste à vivre, mais sur un processus évolutionniste plus profond, hérité d’un ancêtre lointain et commun avec le chimpanzé. Comme l’explique Sciences et Avenir, il pourrait s’agir d’une réponse adaptative, afin de se concentrer sur les relations sociales importantes, celles qui apportent des avantages, notamment en termes de bien-être, de solidarité, de confiance... De sérénité, pour faire court.
Voir aussi l'article : Bien-être : les amis, c’est mieux que le couple ou les enfants ?