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Dépression post-natale : la violence conjugale, un facteur majeur !
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Quarante pour cent des femmes qui souffrent de troubles dépressifs après la naissance d’un enfant signalent aussi subir des violences conjugales.
Notons tout d’abord que l’on ne parle pas ici du « baby blues », qui survient peu après l’accouchement, et qui est sans lendemain dans la grande majorité des cas. La dépression post-natale, ou post-partum, présente un caractère beaucoup plus sévère.
Une série de facteurs de risque ont été identifiés : antécédents de dépression, relations de couple dégradées, stress, problèmes de santé, faible soutien social, difficultés socio-économiques…
Une équipe australienne vient de mettre en évidence un paramètre méconnu, et pourtant crucial : la violence conjugale, d’ordre psychologique et/ou physique. Les chercheurs, attachés au Murdoch Childrens Research Institute (Victoria), ont constitué un panel de quelque 1.300 femmes (jusque-là sans enfant) recrutées dans six hôpitaux, entre leur sixième et vingt-quatrième semaine de grossesse.
Appel pressant aux professionnels de la santé
Les mamans ont été invitées à répondre à un questionnaire lors de leur inclusion dans l’étude, ainsi que trois, six et douze mois après l’accouchement. Les symptômes dépressifs et la violence du conjoint ont été déterminés en utilisant des grilles d’évaluation spécifiques.
Résultats majeurs (détaillés dans la revue BJOG, la publication du Collège royal britannique des obstétriciens et gynécologues) :
- une femme sur six mentionne des faits de violence conjugale durant l’année qui suit l’accouchement (avec une prépondérance de violence psychologique) ;
- 16% des mères sont confrontées à une dépression post-natale, qu’elles signalent généralement entre trois et six mois après la naissance de l’enfant ;
- 40% des femmes en dépression post-natale ont été confrontées à de la violence de la part de leur conjoint.
En d’autres termes, indiquent les auteurs de cette étude, « nos données indiquent que la violence du partenaire est un facteur important qui doit être considéré avec une grande attention, par les professionnels de la santé, dans la gestion de la détresse post-natale ».