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Divorce et mortalité : quel lien avec les poumons ?
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Le divorce est associé à une augmentation du risque de mortalité prématurée. La dégradation de la fonction pulmonaire explique-t-elle en partie ce phénomène ?
Cette équipe américaine (université de l’Arizona) estime avoir mis en évidence un facteur clé. Le suivi - qui a débuté en 2002 - concerne quelque 6000 personnes (50 ans en moyenne), toutes en couple au départ et dont la situation a été réévaluée tous les deux ans. Un millier d’entre elles ont divorcé.
Les chercheurs indiquent d’abord que « comme d’autres travaux l’ont déjà montré, le risque relatif de décès prématuré après un divorce ou une séparation est accru, ici de 54% par rapport aux personnes toujours en couple ». Le divorce est associé à une moindre satisfaction de vie et à une probabilité plus élevée de fumer, et ceci deux ans après la séparation. La baisse de satisfaction est associée à un degré d’activité physique plus faible et le tabagisme à une détérioration de la fonction pulmonaire. Et en enchaînant, il s’avère que cette dégradation pulmonaire est prédictive de l’augmentation du risque de mortalité prématurée.
Les auteurs disent donc avoir constaté « un effet indirect significatif » du statut marital sur la mortalité par le biais de ces variables psychologiques et comportementales. Une généralisation serait évidemment hasardeuse, et des recherches à venir vont évaluer l’impact d’autres paramètres, comme l’alimentation et l’alcool, alors que l’isolement (et les difficultés quotidiennes qu’il implique) devra être très sérieusement pris en considération.