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Viol : la menace est surtout dans l'entourage
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Dans la majorité des cas de viol, l’agression est commise par une personne connue de la femme, évoluant en particulier dans le cercle familial.
Le sondage a été réalisé en France à l’initiative de la Fondation Jean Jaurès, qui a interrogé quelque 2200 femmes représentatives de la population afin d’évaluer « l’ampleur des violences sexuelles et leurs effets sur la santé des victimes ». Le premier résultat indique que 12% des femmes interrogées indiquent avoir subi au moins un viol, défini par la législation française comme « un acte de pénétration sexuelle avec violence, contrainte ou surprise ». Cette proportion est supérieure à ce que d’autres enquêtes avaient mis en évidence.
• L’auteur. Durant l’enfance et l’adolescence, il s’agit d’une personne de l’entourage dans la grande majorité des cas, et plus spécifiquement un membre de la famille dans 54% des cas. A l’âge adulte, le coupable est le conjoint dans près de la moitié des cas (49%).
• Le lieu. Le viol s’est produit au domicile de la victime dans 42% des cas.
La Fondation Jean Jaurès commente : « Se dessinent ainsi les contours d’un phénomène pesant très lourd : le viol conjugal ou familial ».
• Les conséquences. Le traumatisme est d’autant plus important que la victime était jeune. Pour le surmonter, une proportion importante de femmes recourt à des médicaments (antidépresseur, anxiolytique, somnifère…). Pourtant, seule une minorité a consulté un médecin à la suite du viol, et 70% n’ont pas été suivies médicalement. Les répercussions du viol affectent bien des sphères de la vie, dont la sexualité (63% des victimes ressentent des effets très ou assez importants sur ce plan) et la santé mentale (le risque de tentative de suicide est multiplié par quatre parmi ces femmes).
• La justice. Les victimes sont relativement peu nombreuses (15%) à porter plainte. La Fondation Jean Jaurès souligne néanmoins « l’amélioration de l’accueil par la police et la justice », et elle insiste sur le rôle essentiel des associations d’entraide, « malheureusement trop méconnues ».