Les femmes sont-elles vraiment plus douillettes ?
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Il est communément admis que le seuil de tolérance à la douleur est plus faible chez les femmes. Pourtant, les choses ne semblent pas aussi évidentes.
Une équipe de l’université de Montréal a passé en revue près de deux cents études scientifiques réalisées sur le sujet au cours des dix dernières années. Les unes avaient été conduites « en laboratoire », les autres ont cherché à cerner les facteurs biologiques et psychologiques susceptibles de moduler la sensation de douleur.
Les premières ont consisté à mesurer les seuils de perception et de tolérance à la douleur – musculaire, cutanée, digestive… -, en conduisant des expériences auprès de volontaires en bonne santé. Il s’avère que les résultats ne sont pas tranchés, puisque si les femmes s’avèrent – globalement – plus sensibles à certaines formes de douleur, elles le sont moins pour d’autres, ou alors de manière comparable aux hommes. Idem lorsqu’on se penche sur les composantes physiologiques ou psychologiques.
Par contre, indiquent les chercheurs (qui publient leurs observations dans la revue « Pain »), les « stratégies de compensation » diffèrent : les hommes seraient davantage enclins à adopter des méthodes de diversion pour détourner leur attention de la douleur, alors que les femmes chercheraient plutôt à l’interpréter. L’éducation jouerait elle aussi un rôle, en incitant les messieurs à se montrer plus « stoïques ». Encore que d’expérience, beaucoup de compagnes ont observé que leur partenaire se plaignait au moindre petit bobo…