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Trop de porno nuit à l'érection et au désir sexuel
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La consommation excessive de pornographie peut beaucoup nuire à la libido et à l’érection. Le problème, c’est que le cerveau en redemande : le processus de sevrage n’est pas simple.
L’enquête a été conduite dans une clinique d’urologie américaine et a concerné des hommes et des femmes âgés de 20 à 40 ans. Les constats sont assez étonnants. D’abord, parmi les hommes, il apparaît que les trois quarts « consomment » du X au moins une fois par semaine et 40% au moins trois fois par semaine. Il peut s’agir d’une seule vidéo, de l’une ou l’autre image, ou de bien davantage. Concernant les femmes, moins d’un tiers regardent plus ou moins régulièrement du porno.
Toujours dans ce panel, 3,4% des hommes indiquent préférer se masturber face à du porno que d’entretenir des relations sexuelles en couple. Et ensuite, poursuit Le Figaro, une proportion « non négligeable » de ces consommateurs de X rencontrent des troubles de l’érection lors d’un rapport sexuel avec une partenaire (les femmes consommatrices de X ne semblent pas affectées par des problèmes particuliers). Ainsi que l’explique l’un des chercheurs, « le taux de causes organiques, c'est-à-dire physiques, de dysfonction érectile est extrêmement faible à cet âge, et il faut donc rechercher autre chose ».
Le sexe classique devient... ennuyeux
Cet autre chose, c’est la pornographie, et c’est dans la tête que ça se passe. « Quand on regarde du porno, en particulier en cas d’addiction, il se produit une forte activation de certains éléments clés du circuit du plaisir. Le cerveau aime ça et il en redemande : la pornographie, en particulier sur Internet, est un super stimulant de ce circuit de la récompense, en raison notamment de la possibilité de trouver instantanément et de façon permanente des images sexuellement toujours plus excitantes ».
Une précédente étude, réalisée auprès d’étudiants, avait montré que le risque de souffrir d’un manque de libido passait de quasiment 0% chez ceux qui ne regardaient jamais de porno, à 6% chez ceux qui en consommaient régulièrement mais moins d’une fois par semaine, et à 16% chez ceux qui en regardaient plus d’une fois par semaine. L’une des explications tiendrait au fait que les pratiques sexuelles inhabituelles et/ou extrêmes rendraient le sexe classique… ennuyeux. D’autres mécanismes entreraient en jeu, notamment « l’angoisse de l’échec », préjudiciable à l’érection et au plaisir, puisque la pornographie renvoie une image de performance. On ajoutera que le porno donne rarement dans le réalisme, l’érotisme ou l’échange intime… Et comme le souligne Le Figaro, « en définitive, le sevrage du porno peut être le premier pas à recommander aux hommes de moins de 40 ans qui se plaignent de troubles sexuels, érection ou libido ».
Voir aussi l'article : Test - Etes-vous accro au cybersexe ?