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Une étude pour le moins étonnante s’est penchée sur l’association entre le concours Eurovision de la chanson et la santé mentale de la population.
Il s’agit d’un travail réalisé avec sérieux, mais dont la thématique prête évidemment à sourire. Une équipe anglaise (King’s College London) a exploité des informations concernant quelque 162.000 habitants de 33 pays européens. Comme l’explique le Dr Alain Cohen (Journal international de médecine), les chercheurs ont analysé les données concernant l’indice de satisfaction dans l’existence et le taux de suicide, afin de mettre en évidence d’éventuelles corrélations avec la performance au concours Eurovision. Que disent les résultats ?
• On n’observe pas d’association entre la victoire au concours et l’indice de satisfaction dans l’existence et le taux de suicide.
• On constate qu’un gain d’au moins dix places au classement s’accompagne d’une « amélioration significative » de l’indice de satisfaction psychologique et d’une diminution du taux de mortalité par suicide.
• Même un résultat médiocre est associé à un meilleur indice de satisfaction, par rapport à une non-participation au concours.
Le Dr Cohen poursuit : « Intrigués par les mécanismes de telles associations, les auteurs estiment qu’il est nécessaire de développer des recherches supplémentaires sur la manière dont ce type de compétition internationale peut influencer la santé publique ». A ce stade, on ajoutera que cette étude se situe déjà en bonne place pour participer au concours Ig Nobel, qui récompense chaque année les recherches scientifiques les plus improbables, « qui font d’abord rire, puis réfléchir ».
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