Implant dentaire : pourquoi il faut arrêter de fumer
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Un implant est une racine artificielle fixée dans l’os de la mâchoire pour remplacer une dent. On y placera une couronne, un bridge ou une prothèse. Une fois que l’implant est placé, la chair de la mâchoire se reforme autour. L’implant doit être correctement fixé dans l’os.
Fumer n’est pas recommandé pour plusieurs raisons si vous envisagez la pose d'un implant ou si vous en portez un.
La cicatrisation
Fumer perturbe le processus de cicatrisation parce que la nicotine dans la circulation sanguine provoque un rétrécissement des vaisseaux sanguins dans la zone de la plaie. L’approvisionnement en sang et donc l’alimentation requise en oxygène sont perturbés . La coagulation sanguine est également altérée.
Le tissu conjonctif
Quelques jours après la pose d’un implant commence la phase de récupération. Le tissu conjonctif se reforme autour de l’implant et de l’os. Chez le fumeur, les cellules qui composent ce tissu sont moins actives et le temps d’attente entre le placement de l’implant et la pose de la couronne ou du bridge sera certainement plus long.
L'infection
Durant l’opération, des bactéries peuvent pénétrer dans la plaie. Normalement, elles sont éliminées par nos cellules immunitaires. Chez les fumeurs, l’activité des cellules du système immunitaire est réduite. Le ralentissement du débit sanguin chez les fumeurs augmente également le risque d’infection.
L'inflammation et la destruction de l'os
Les fumeurs ont souvent plus de plaque dentaire et de tartre que les non-fumeurs et sont donc plus sujets aux maladies des gencives (gingivite) et plus globalement des tissus de soutien de la dent (parodontite). Une perte osseuse peut se produire autour de l’implant. Chez les fumeurs qui ont déjà eu une parodontite, ce risque est 3 à 4 fois plus élevé. En outre, les maladies des gencives sont souvent plus sévères chez les fumeurs et leur traitement est moins efficace.
Le défaillance de l’implant
Au final, c’est l’échec de l’implant que risquent les fumeurs, 3 à 4 fois plus que les non-fumeurs. Des études montrent notamment que fumer augmente le risque de perte des implants, surtout quand ils sont de mauvaise qualité, ainsi que le risque que la reconstruction osseuse soit moins bonne.
Arrêter temporairement ?
Aux États-Unis, il est recommandé d’arrêter au moins une à deux semaines avant l’intervention, et au moins deux mois après la pose d’un implant. Il n’a cependant pas été démontré qu’agir de la sorte augmente les chances de réussite de l’intervention : il vaut mieux arrêter définitivement.
Et la cigarette électronique ?
Si vous ne parvenez pas à arrêter de fumer, la cigarette électronique est envisageable. Elle contient beaucoup moins de substances nocives et ne provoquerait pas de constriction des vaisseaux sanguins. Mais jusqu’à présent, aucune étude ne le confirme formellement.