- dossierMon nombril sent mauvais : pourquoi cette odeur et que faire ?
- dossierPsoriasis en hiver : 13 conseils
- dossierInfections vaginales : différence entre vaginite, candidose et vaginose bactérienne
- dossierPeau sèche : conseils pour une douche ou un bain qui n’abîme pas la peau
- dossierSalmonelle, E. coli, H. pylori : les 13 infections bactériennes les plus fréquentes
Hôpital : une main sale dans un gant de latex
news
Les soignants qui portent des gants seraient moins susceptibles de se laver les mains avant et après le contact avec un patient.
C’est en tout cas le constat posé au terme d’une des plus vastes études jamais réalisées, en milieu hospitalier, sur la relation entre le port de gants en latex et l’hygiène des mains. On sait qu’un strict respect de celle-ci est impératif pour prévenir les infections nosocomiales (c’est-à-dire contractées lors d’une hospitalisation) ; une problématique extrêmement préoccupante.
Une équipe du Royal Free Hospital (Londres) a scruté, dans une quinzaine d’hôpitaux britanniques, le comportement du personnel médical et soignant, à l’occasion de plusieurs milliers de contacts/patients. Dans un article publié par la revue « Infection Control and Hospital Epidemiology », ils concluent, d’abord, à une hygiène des mains globalement « décevante ». Et ils ajoutent que « la probabilité de lavage des mains, avant ou après un contact avec le patient, s’avère sensiblement plus faible en cas de port de gants ».
Un faux sentiment de propreté
Le Pr Sheldon Stone, qui a coordonné ces recherches, poursuit : « Nous appelons cela le phénomène de « la main sale dans le gant de latex » ; et ce constat devrait inciter à prendre des mesures spécifiques dans le cadre de la lutte contre les infections nosocomiales ».
De fait, les gants constituent une barrière (très) efficace contre la propagation directe des germes, mais peuvent du même coup induire un sentiment de « propreté » ; et ils n’empêchent pas, en particulier, le risque de contamination des mains par des fluides lorsqu’ils sont retirés. D’où la nécessité d’une désinfection systématique, avant et après le contact avec un patient.