Transpiration : un nouveau piège contre les mauvaises odeurs
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Des chercheurs français ont développé une nouvelle arme contre les mauvaises odeurs corporelles : des pièges microscopiques intégrés aux produits cosmétiques.
Rappelons d’abord que ces odeurs désagréables ne sont pas produites par la sueur elle-même, puisqu’elle est inodore. Le problème, ce sont les bactéries qui recouvrent naturellement la peau : c’est sous leur action que certaines molécules de la transpiration sont dégradées en acides organiques volatils malodorants. Pour combattre ces mauvaises odeurs, il faut d’abord assurer une hygiène corporelle optimale, et ensuite, le cas échéant, utiliser des produits qui bloquent la transpiration ou qui masquent les odeurs.
Une équipe de l’université de technologie de Compiègne a développé une approche très originale, puisque le principe consiste à piéger sélectivement les « précurseurs d’odeurs » présents dans la transpiration. Comment ? Grâce à des « anticorps en plastique », des polymères microscopiques possédant des cavités capables de reconnaître et absorber les molécules cibles, celles qui se transforment en mauvaises odeurs sous l’action des bactéries, et qui ne sont dès lors plus disponibles pour générer les odeurs désagréables.
« C’est la première fois que des polymères à empreintes moléculaires sont appliqués comme principe actif en cosmétique », expliquent les chercheurs français. « Ceci pourrait conduire à des meilleurs déodorants, sans perturber l’écosystème de la peau. De plus, ces polymères sont peu coûteux et stables, et peuvent être synthétisés facilement et rapidement. » Les travaux en sont encore au stade du laboratoire, mais ils sont qualifiés de « très encourageants ».