Une nuit sans sommeil, une journée d’angoisse
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Le manque de sommeil influence de manière directe l’activité de la région du cerveau liée à la peur et à l’anxiété.
Et ceci est surtout vrai – mais pas seulement ! – chez les personnes « naturellement » angoissées. En fait, la qualité du sommeil est intimement associée à l’expression de nos émotions profondes. Une vingtaine d’adultes en bonne santé ont participé à cette expérience réalisée à l’université de Californie (Berkeley). Ils ont été soumis à deux séances d’imagerie médicale ; l’une après une nuit « normale » de sommeil, l’autre après une nuit blanche. Pendant qu’ils se trouvaient dans l’appareil, il leur a été demandé d’accomplir une tâche censée mobiliser leurs émotions négatives.
Il s’avère, comme cela a été détaillé lors d’un récent congrès de spécialistes du sommeil, que le manque de repos nocturne induit un accroissement significatif de l’activité des régions du cerveau régissant les émotions profondes ; et en particulier le complexe amygdalien, associé à la peur et à l’anxiété. Ce qui revient donc à dire qu’une seule nuit marquée par le manque de sommeil perturbe notablement cette fonction cérébrale, singulièrement chez les personnes par nature angoissée, avec réaction d’anticipation exacerbée (un mécanisme « réflexe »).
Des recherches qui soulignent – s’il en fallait encore – la nécessité de considérer les troubles du sommeil avec une extrême attention.