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Que le parieur maîtrise le sport sur lequel il mise ou qu’il n’y connaisse absolument rien, cela ne change pas grand-chose aux chances de gagner.
En l’occurrence, cette équipe de l’université de Tel Aviv s’est intéressée aux matchs de Champions League. Elle a réuni quelque deux cents participants, selon trois profils :
• 1°) des parieurs « professionnels », qui s’estiment fins connaisseurs de football ;
• 2°) des amateurs de foot, mais non parieurs ;
• et 3°) des personnes qui ne s’intéressent absolument pas à ce sport (ni amateurs, ni parieurs).
Tous ont été invités à donner les gagnants et les scores de seize rencontres.
Le résultat ? Aucune différence dans les taux de réussite entre les trois groupes. Plus fort : les deux meilleurs pronostiqueurs se retrouvent parmi les profanes complets. Ce qui revient à dire que se croire plus malin, plus au fait des réalités du foot n’assure aucun avantage. Ne rien y connaître n’aide pas non plus (l’écrasante majorité des profanes se sont loupés).
En fait, explique le coordinateur de ces recherches, « les parieurs sportifs compulsifs pensent qu’avec leur expérience et leur savoir – statistiques, joueurs, entraîneurs, schémas tactiques… -, ils seront en mesure de fournir de meilleures prédictions. Mais ce n'est qu'une illusion ». Cette impression de maîtrise les distingue des joueurs de casino, qui savent qu’ils peuvent décrocher un énorme gain, mais qu’ils perdront tôt ou tard s’ils continuent à jouer. Ils sont davantage dans l’obsession, dans le besoin. Deux formes d’addiction différentes, donc, qui appellent des stratégies de traitement distinctes.
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