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Comment peut-on courir 330 km ?
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Les coureurs qui franchissent la ligne d'arrivée de l’ultra-marathon Tor des Géants, tracé dans la Vallée d’Aoste, présentent moins de dommages musculaires que lors d’une course beaucoup plus courte.
Les particularités, d’abord, de cette épreuve dantesque : cinq cents athlètes, 330 km en une seule étape, 24.000 mètres de dénivelé, vingt-cinq cols et tout cela en un temps maximum de 150 heures (le record est de 76 heures). Chacun dispose d'une grande latitude pour se reposer et se ravitailler.
Des chercheurs de l’université de Lausanne ont étudié de près l’effort exigé par cette course que beaucoup considèrent comme la plus exigeante du monde, et les conséquences pour les organismes. Une quinzaine de participants (édition 2011) ont été pris en considération, avec mesure des valeurs sanguines de l’inflammation, de la force de contraction musculaire, et d’autres paramètres.
Un mécanisme de protection
« Nous avons été surpris », indique le coordinateur de ces travaux, cité par le quotidien suisse Le Temps. « Paradoxalement, un effort aussi extrême déclenche un mécanisme de protection des muscles », avec comme résultat que les manifestations de fatigue et les dommages musculaires sont moins importants que ceux constatés lors de courses apparentées mais beaucoup plus courtes, comme l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (170 km – 9.400 mètres de dénivelé).
L’explication ? « Durant la première moitié, les sportifs adoptent un rythme plus lent en prévision des efforts encore à venir. Dans la seconde, c’est le manque de sommeil qui les ralentit. Les deux phénomènes conjugués protègent les coureurs des blessures et optimisent leurs performances. » A mi-chemin du Tor des Géants, seule une perte relativement modeste de force est constatée. De fait, « la gestion de la vitesse est de la plus haute importance. L’expérience est un facteur décisif : les coureurs aguerris développent une stratégie de vitesse incluant tous les aspects : dénivelé, nuit, jour, distance et type de terrain ».
Franchir la ligne d’arrivée de cette épreuve paraît déjà incroyable - les abandons sont nombreux... -, mais en assez bonne forme, c’est carrément inouï.