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Le stress du travail, vous le ramenez à la maison ?

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On parle de « rumination » : lorsque les pensées négatives associées à l’activité professionnelle perdurent à la maison, les conséquences pour la santé sont bien réelles.
Une équipe internationale a examiné la situation de salariés de tous âges (20 à 62 ans), en les classant en deux groupes, selon que les soucis liés au travail continuaient à les tracasser un peu ou beaucoup une fois rentrés chez eux : ceci a permis de distinguer les « faibles » et les « forts » ruminateurs. Pendant trois soirées (entre 20 h et 22 h), en semaine (du lundi au mercredi), alors qu’ils vaquaient à leurs occupations privées habituelles, la variabilité de leur fréquence cardiaque (VFC) a été enregistrée par un appareil placé au poignet. La VFC, à ne pas confondre avec le rythme cardiaque, indique la capacité immédiate du cœur à s’adapter aux sollicitations : une VFC élevée est à la fois un signe et un facteur de bonne santé.
Le résultat montre que par rapport aux « faibles ruminateurs », la VFC est moins élevée parmi les « forts ruminateurs », ce qui suggère, ajoutent les chercheurs, une activité perturbée du système nerveux parasympathique. Or, ce système joue un rôle important, notamment dans la régulation de la pression artérielle et des fonctions digestives. Ce qui revient à suggérer que les « forts ruminateurs », ceux qui ne parviennent pas à se détacher de leurs soucis professionnels, facteurs de stress, en subissent les conséquences quasiment en permanence. Pour ces personnes, il est important de concevoir et de mettre en œuvre des interventions ciblées destinées à leur permettre de gérer ce stress « post professionnel », aux répercussions profondes.