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Comment le bureau peut vous rendre malade
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La manière dont est organisé l’espace de travail exerce une influence très nette sur le risque de maladie et l’absentéisme qui lui est lié.
De précédentes études s’étaient penchées sur le sujet et avaient identifié la configuration « open space » (plateau ouvert) comme une source potentielle de problèmes de santé pour les travailleurs. Cette équipe de l’université de Stockholm a analysé des données concernant quelque 2.000 employés (dans des secteurs divers), installés dans sept types de bureaux :
• bureau isolé (une seule personne)
• petit bureau partagé (deux ou trois personnes)
• petit bureau open space (quatre à neuf personnes)
• bureau open space moyen (dix à vingt-quatre personnes)
• grand open space (vingt-cinq personnes et davantage)
• bureau flexible (pas de poste de travail personnalisé)
• bureau « combiné » (essentiellement du travail d’équipe avec beaucoup de déplacements et d’interactions)
Dans un second temps, les absences pour maladie ont été examinées dans le détail.
Que constate-t-on ?
• Le bureau open space expose à un risque nettement plus élevé d’absence pour maladie de courte durée : par rapport au bureau isolé, le risque est augmenté de 80 à 90% selon la configuration de l’open space. Concernant spécifiquement les femmes, les absences de longue durée sont deux fois plus fréquentes en grand open space par rapport au bureau isolé. L’explication tient à la fois à une exposition accrue au germes infectieux (respiratoires, intestinaux…), ainsi qu’à des facteurs environnementaux (bruit, stress, absence d’espace privé…), ces derniers affectant davantage les femmes.
• Une association très significative a été trouvée chez les hommes (moins chez les femmes) entre le bureau flexible et l’absentéisme pour maladie. Les chercheurs considèrent que le fait qu’ils ne disposent pas d’une station de travail individuelle engendre des répercussions psychologiques notables.
• Dans les petits groupes, on observe un phénomène de présentéisme : les employés ont tendance à venir travailler même lorsqu’ils sont malades, puisque dans ces structures les uns dépendent beaucoup des autres et une absence est bien plus dommageable que dans un grand groupe. Ceci relève de la dynamique de groupe mais aussi d’une sorte de contrôle interpersonnel.
Les auteurs considèrent, à la lumière de ces éléments, que certains aménagements relativement simples pourraient considérablement limiter les absences pour maladie, et dans le même temps renforcer, disons, l’esprit d’équipe.