Le requin va sauver des vies !

news La réputation de mangeur d’homme du requin pourrait, à l’avenir, basculer vers celle de sauveur de nombreux patients.

Et ceci grâce à l’activité thérapeutique extrêmement prometteuse de la squalamine, une substance sécrétée par le foie de l’animal. Déjà testée en cancérologie (notamment contre le cancer ovarien) et en ophtalmologie (dégénérescence maculaire liée à l’âge), elle pourrait présenter un potentiel antiviral particulièrement intéressant.

Dans un article publié par la revue PNAS, le Pr Michael Zasloff, attaché à la Georgetown University (Washington), explique avoir mis en évidence ces effets bénéfiques dans le cadre d’expériences conduites « en éprouvette » (sur des tissus humains), puis sur des rongeurs. Plusieurs maladies d’origine virale ont été ciblées, comme les hépatites B et C, la fièvre jaune, la dengue ou encore une forme d’herpès.

Interrogé par Le Figaro, Jean-Michel Brunel, chercheur au CNRS de Marseille, explique que « la façon dont la substance agit en virologie n’est pas encore très claire, mais il semble que la molécule attaque la membrane des cellules infectées en entraînant la mort du virus. En revanche, les cellules saines demeurent très peu sensibles à l’activité de la squalamine ».

Les scientifiques sont désormais capables de synthétiser la squalamine, alors qu’elle a déjà été administrée à des patients dans le cadre d’essais cliniques. « L’idéal maintenant serait de parvenir à modifier cette molécule pour la rendre encore plus active et il faudra, bien sûr, déterminer des doses optimales », note encore Jean-Michel Brunel.



Dernière mise à jour: juillet 2022

Vous voulez recevoir nos articles dans votre boîte e-mail ?

Inscrivez-vous ici à notre newsletter.

vous pourrez vous désinscrire quand vous le souhaiterez
Nous traitons vos données personnelles conformément à la politique de confidentialité de Roularta Media Group NV.
volgopfacebook

volgopinstagram