Vaginisme : que faire contre le « blocage » du vagin ?

123m-koppel-med-psy-5-8.jpg

news Le vaginisme concernerait environ 1% des femmes, mais il motive près de 10% des consultations en sexologie. Que faire contre ce processus réflexe de « blocage » du vagin, qui empêche la pénétration ?

Le vaginisme se traduit par une contraction réflexe, involontaire et incontrôlable des muscles du plancher pelvien qui entourent l’ouverture du vagin, ce qui empêche la pénétration vaginale, même par un doigt ou par un tampon hygiénique quand le vaginisme est total.

Des croyances erronées conduisent à la peur et à la douleur


Le vaginisme n’est pas associé à une maladie ou à une anomalie du vagin, explique le Dr Véronique Bonniaud, responsable de l’unité de pelvi-périnéologie du CHU de Dijon, citée par Le Figaro. La peur et la douleur sont les principaux symptômes chez ces femmes, « qui souffrent très souvent d’un manque d’information sur leur sexe et sa représentation ». Des idées fausses qui activent une angoisse, voire une peur panique de la pénétration. « Le contexte familial joue un rôle important dans la construction de ces croyances erronées, celles-ci pouvant être renforcées par des interdits moraux ou religieux ».

La prise en charge repose sur l’écoute de la femme et l'incitation à la découverte active de son anatomie. Ainsi, « la première étape consiste en la réappropriation de cette zone intime pour qu’elle ne soit plus un tabou ». Avec un kinésithérapeute spécialisé, les femmes vont apprendre à connaître leur sexe, sur des planches anatomiques et sur elles-mêmes à l’aide d’un miroir. Elles vont aussi maîtriser des exercices de relaxation pour détendre le périnée, et entamer une exploration. Lorsqu’elles ont réussi à se toucher, on peut leur proposer des dilatateurs vaginaux. Ces dispositifs médicaux en forme de tampon ne visent pas à élargir le vagin, mais à montrer aux patientes qu’un pénis peut y pénétrer sans douleur.

Parallèlement à ces approches corporelles, poursuit Le Figaro, « un accompagnement psycho-sexuel est essentiel », par la thérapie cognitivo-comportementale (ou l’hypnose), afin d’aider à modifier les pensées automatiques, les peurs, et les comportements qui en découlent. La littérature scientifique montre que plus de quatre femmes sur cinq souffrant de vaginisme ont pu avoir des rapports sexuels avec pénétration après six ou sept séances de kinésithérapie et de thérapie cognitivo-comportementale.

Source: Le Figaro (www.lefigaro.fr)

Dernière mise à jour: août 2019

Vous voulez recevoir nos articles dans votre boîte e-mail ?

Inscrivez-vous ici à notre newsletter.

vous pourrez vous désinscrire quand vous le souhaiterez
Nous traitons vos données personnelles conformément à la politique de confidentialité de Roularta Media Group NV.
volgopfacebook

volgopinstagram