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Ah ! Ces pieds glacés et ces doigts blancs
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Une équipe américaine a décortiqué les mécanismes impliqués dans deux phénomènes courants : les pieds froids et les doigts qui deviennent blancs.
Désagréables, mais généralement bénignes, ces manifestations concernent pas mal de monde et portent le nom de maladie de Raynaud (à distinguer du syndrome de Raynaud, beaucoup plus rare et plus sévère, et secondaire à la prise de médicaments ou à une maladie sous-jacente). L’intention de ces chercheurs de l’université d’Etat de l’Ohio a consisté à essayer de comprendre par quels processus biologiques la circulation sanguine est ici compromise sous l'effet du froid (parfois d'un stress émotionnel), lorsque le flux sanguin alimentant la surface de la peau est brutalement et exagérément ralenti (vasoconstriction par spasme), afin de réduire la déperdition de chaleur et de permettre au corps de maintenir sa température interne.
Pour cela, les scientifiques ont procédé sur des biopsies de cellules cutanées humaines et des cellules similaires prélevées sur des artères de queues de souris. Ils ont ainsi pu identifier les protéines directement impliquées dans la cascade d’événements, d’interactions biologiques, qui conduisent à ces réactions. Ces observations sont importantes, dans la mesure où – au-delà de « déculpabiliser » les partenaires aux pieds souvent glacés, qui n’y peuvent donc rien -, elles dégagent des pistes de recherche dans le développement de traitements contre les formes graves de la maladie de Raynaud (qui affectent les même zones que dans les cas bénins - les doigts de la main et les orteils, alors que les oreilles, le nez, les lèvres ou les mamelons peuvent être concernés -, avec en plus un risque de déformation, d'ulcérations très douloureuses, voire de nécrose).
Ces résultats ont été publiés dans la revue « American Journal of Physiology – Cell Physiology ».