Des symptômes précurseurs jusqu’à 10 ans avant l'AVC

dossier Certains signes d’alerte pourraient contribuer à identifier très tôt les personnes à haut risque de souffrir d’un accident vasculaire cérébral. C'est ce qu'on découvert des chercheurs de l'Université Erasmus de Rotterdam. Ces symptômes précurseurs apparaîtraient jusqu'à 10 ans avant l'AVC, ce qui permettrait une meilleure prévention pour les personnes à risque. 

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On considère que l’accident vasculaire cérébral (AVC) survient généralement de manière soudaine, brutale et sans signes précurseurs majeurs. Les symptômes d'un AVC se manifestent par des troubles de la marche, de la diction et de la compréhension, ainsi qu'une paralysie ou un engourdissement du visage, d'un bras ou d'une jambe. Il s’agit d’une urgence médicale absolue. 

Les suites d’un AVC sont très variables, et elles dépendent en particulier de la localisation et de l’étendue de l’atteinte cérébrale, ainsi que de l’état de santé initial du patient.

L’hypertension artérielle, le tabagisme, l’excès de cholestérol et la consommation abusive d’alcool sont des facteurs de risque bien connus.

Voir aussi l'article : Quels sont les signes avant-coureurs d’une crise cardiaque ?

Un étude montre qu'il est possible d'identifier les personnes à risque d'AVC

L’identification précoce des personnes à haut risque d’AVC contribuerait de manière cruciale à la mise en place de stratégies de prévention personnalisées. C’est dans ce contexte qu’une équipe néerlandaise (Erasmus Universiteit Rotterdam) a réalisé une étude de très large envergure, puisqu’elle a concerné quelque 15.000 adultes représentatifs de la population, suivis pendant de très longues années.

À intervalles périodiques, les chercheurs ont fait passer aux participants des tests cognitifs (apprentissage, mémoire, aisance verbale, etc.). En parallèle, les volontaires ont également répondu à des questionnaires sur leur fonctionnement au quotidien (tâches simples ou complexes, contexte privé ou professionnel, etc.). Cela a permis aux scientifiques de faire une comparaison de la trajectoire cognitive et de l'évolution du fonctionnement quotidien entre les personnes qui ont fait un AVC et celles qui n’ont pas souffert d’un accident vasculaire cérébral.

Voir aussi l'article : Cette façon de parler peut être un signe de déclin cognitif

Une accumulation de lésions cérébrales chez les personnes à risque d'AVC

« Les patients victimes d’un AVC présentent un déclin marqué de leurs fonctions cognitives et quotidiennes jusqu'à dix ans avant l'accident vasculaire cérébral », ont déclaré les chercheurs. « Notre étude suggère qu’une accumulation de dommages cérébraux préalables à l’AVC induit des conséquences cliniques, qui peuvent permettre d’identifier les personnes à haut risque ». Ces signes ont été davantage observés chez les femmes, , mais ils étaient également visibles chez les hommes. Pour cette raison comme pour d’autres, les personnes qui constatent que leurs capacités semblent s’altérer doivent en parler à leur médecin : il ne faut surtout pas hésiter parce qu’on ressent de la gêne ou qu’on estime que ce n’est pas bien grave.

Voir aussi l'article : AVC précoce : quel est le groupe sanguin le plus à risque ?

Sources :
https://jnnp.bmj.com
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov

auteur : Sofie Van Rossom - journaliste santé

Dernière mise à jour: juillet 2024

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