Thyroïde : comment interpréter les valeurs TSH ?
news
En cas d’hypothyroïdie ou d’hyperthyroïdie, le taux de TSH (thyroid-stimulating hormon ou thyréostimuline) se situe au-dessus ou en dessous des normes. Toutefois, l’interprétation des résultats n’est pas si évidente.
Les symptômes d’une hypo ou d’une hyperthyroïdie sont assez peu spécifiques, surtout quand le trouble est modéré : fatigue, fluctuation du poids, modification de la fréquence cardiaque sans cause évidente, altération du transit intestinal, sautes d’humeur… En pratique, le médecin va souvent poser son diagnostic sur base de la concentration de l’hormone thyréostimulante, ou thyréostimuline (TSH). Comme l’explique la revue médicale Prescrire, « les valeurs normales de la concentration sanguine de TSH reposent sur des données statistiques dans des populations de personnes bien portantes et dont l’apport iodé est suffisant ».
Selon les études et les critères choisis pour sélectionner ces populations :
• la borne supérieure de la normalité n’est pas consensuelle et elle varie de 2,5 à 4,5 mUI/l
• la borne inférieure est consensuelle : 0,4 à 0,5 mUI/l
Une TSH élevée est le signe annonciateur d’une hypothyroïdie, un taux très bas celui d’une hyperthyroïdie. Il faut savoir aussi que la concentration sanguine de TSH augmente avec l’âge : la borne supérieure de normalité s’accroît de 0,3 mUI/l tous les dix ans après l’âge de 40 ans. Et au premier trimestre de grossesse, les valeurs normales de TSH sont plus basses.
Prescrire commente : « L’interprétation des résultats du dosage de la TSH doit tenir compte du contexte, en intégrant les symptômes, l’âge, la situation clinique et les éventuels médicaments, afin d’éviter des diagnostics et des traitements en excès, et de ne pas écarter à tort une hypothyroïdie ou un sous-dosage en hormone thyroïdienne face à des symptômes évocateurs ».
Voir aussi l'article : Vidéo - Les maladies de la thyroïde