Votre chien ou votre chat devient vieux : ce qu'il faut surveiller
dossier
Chez un chien ou un chat qui avance en (grand) âge, il est important de surveiller une série de signes qui traduisent le développement d’atteintes liées au vieillissement. Les identifier précocement peut permettre de ralentir l’évolution de ces troubles, et en tout cas de soulager l’animal. Voici une série de points-clés, à affiner et à compléter avec le vétérinaire.
Le dépôt de tartre
Les dents s’usent et se recouvrent de tartre, en dépôts particulièrement visibles sur les incisives inférieures et les molaires supérieures. Cette plaque est responsable de soucis bucco-dentaires, mais peut aussi provoquer, à distance, des affections cardiovasculaires (par la migration de bactéries dans la circulation sanguine). Le tartre est également à l’origine de la mauvaise haleine. Certaines races de chiens sont plus concernées que d’autres (boxer, bouledogue…).
Seul moyen de s’en débarrasser : le détartrage sous anesthésie générale, avec ensuite un traitement d’entretien. La prévention passe par un brossage (idéalement) quotidien des dents, non pas avec une brosse à usage humain, mais à l’aide d’un « gant » et d’un dentifrice adaptés.
La toux (au repos)
Au-delà d’une cause infectieuse (touchant l’appareil respiratoire), la toux – que l’on sait fréquente chez le chien âgé – peut exprimer une insuffisance cardiaque. Cette difficulté du cœur à « suivre le rythme » sera diagnostiquée sur base des résultats d’un examen cardio-respiratoire complet. La toux au repos, lorsque l’animal dort (nuit ou sieste), est un indice important, qui doit inciter à consulter.
Les apports liquides
Lorsqu’à circonstances similaires, l’animal commence à boire (sensiblement) plus qu’à l’habitude, il convient de s’interroger sur une possible atteinte rénale. Risque majeur : la crise d’urémie (l’urée n’est plus évacuée à suffisance dans les urines et contamine la circulation sanguine), avec un pronostic extrêmement sombre.
Il est donc crucial de réagir rapidement lorsque le chien ou le chat recherche constamment un apport en eau, alors que des vomissements peuvent être observés.
La démarche
L’arthrose est très invalidante, avec dégénérescence des articulations. Les anti-inflammatoires interviennent efficacement, en particulier pour soulager la douleur. Chez le chien, l’arrière-train est le plus touché, avec une démarche particulière et des difficultés à se relever. Attention : il ne faut jamais administrer d’initiative un antidouleur à son animal ! En ce qui concerne le chat, par exemple, le paracétamol est extrêmement toxique, même en très petites quantités.
Les grosseurs suspectes
L’apparition d’une grosseur doit être systématiquement signalée au vétérinaire, dans la mesure où elle peut être de nature cancéreuse (ceci sera déterminé, en cas de lourde suspicion, par analyse d’un prélèvement extrait chirurgicalement).
Chez le chien, deux régions doivent être particulièrement surveillées : les mamelles chez la femelles âgée, et la région anale chez le mâle. Divers signes attireront l’attention, puisqu’ils sont susceptibles d’indiquer un développement cancéreux : il en va ainsi d’un amaigrissement brutal, d’une chute massive de poils ou de saignements.
Les yeux
Les chiens sont bien davantage concernés que les chats par les troubles oculaires liés au vieillissement, en particulier la cataracte (sénile), avec une opacification progressive du cristallin.
Premier signe visible : un reflet bleuté. Seule la chirurgie peut permettre de rétablir la vision en cas de cataracte avancée. Un examen approfondi de l’œil est nécessaire pour s’assurer que l’intervention donnera les résultats espérés.
L’alimentation
Il n’est pas nécessaire d’insister sur le fait que les besoins énergétiques de l’animal âgé diffèrent notablement de ceux d’un jeune. L’alimentation doit être adaptée en conséquence, avec des apports qui aideront à prévenir la prise de poids et faciliteront le transit intestinal. Les fibres sont à privilégier, tout comme les protéines de bonne qualité.