Apnées du sommeil : le cerveau vieillit plus vite
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Le syndrome d’apnées du sommeil accélère le déclin cognitif : une prise en charge aussi précoce que possible est indispensable.
Caractérisé par des ronflements et des arrêts respiratoires (ou une diminution du flux), ce syndrome est sous-diagnostiqué et sous-traité, alors que ses conséquences à terme peuvent être extrêmement sérieuses, en particulier sur le plan cardiovasculaire.
Des chercheurs de l’université de New York ont voulu déterminer si les apnées du sommeil influençaient le rythme du vieillissement cognitif (mémoire, raisonnement, résolution de problèmes, prise de décision, langage, attention…). La conclusion de leur étude montre que la déficience cognitive, d’abord légère, commence à apparaître bien plus tôt – dix ans en moyenne ! – chez les personnes souffrant du syndrome d’apnées du sommeil. En tenant compte d’autres facteurs (obésité, dépression, hypertension, diabète…), le résultat est moins impressionnant, mais il reste néanmoins significatif.
L’un des points positifs porte sur le fait qu’une prise en charge énergique du syndrome agit de manière très bénéfique, puisque l’accélération du déclin cognitif est alors fortement réduite. Et le traitement de référence, c’est la ventilation en pression positive continue, avec un appareil qui assure pendant le sommeil un débit d’air satisfaisant.