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Quand on compare le top 10 des méchants et des héros (gentils) du cinéma américain, on constate une différence spectaculaire en termes de fréquence des problèmes dermatologiques.
Ces listes ont été établies par l’American Film Institute, le temple et la mémoire du cinéma US, et ont servi de base de travail à une équipe de l’université du Texas. Les dermatologues ont observé le visage de ces personnages, afin de vérifier, ou plutôt de confirmer, que l’apparence de la peau joue un rôle central et immédiat dans la différenciation entre les bons et les méchants.
Qu’ont-ils constaté ? Dans le top 10 de tous les temps, 60% des méchants du cinéma américain présentent un ou plusieurs problèmes « significatifs » de peau sur la tête et le visage, contre… quasiment aucun des gentils.
• alopécie majeure : 30%
• hyperpigmentation périorbitaire (fortes cernes autour des yeux) : 30%
• rides profondes : 20%
• cicatrices multiples : 20%
• verrues : 20%
• rhinophyma (nez large et bulbeux) : 10%
Parmi ces méchants, on trouve en tête Hannibal Lecter (Le silence des agneaux), mais aussi Dark Vador (Star Wars), la méchante sorcière de l’ouest (Magicien d’Oz), la reine et la sorcière (Blanche-Neige et les sept nains) ou encore la jeune fille possédée dans L’Exorciste. Les auteurs de ce travail ne se limitent pas à constater. Ils notent aussi que « ces représentations dermatologiques, destinées à appuyer la dichotomie entre le bien et le mal, peuvent contribuer à susciter une réaction préjudiciable aux personnes qui souffrent d’une maladie de la peau, en créant un malaise et en suscitant une forme de rejet ».
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