Cancer de la prostate : combien d’heures dormez-vous ?
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Des nuits de sommeil beaucoup trop courtes sont associées à une nette augmentation du risque de développer un cancer de la prostate. Notamment ?
Les résultats de cette étude réalisée par une équipe de l’American Cancer Society sont relayés par le Pr David Khayat, chef du service de cancérologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris). Les chercheurs ont analysé des données concernant quelque 820.000 hommes. Ils ont mis en évidence le fait que ceux âgés de moins de 65 ans qui dorment habituellement entre trois et cinq heures par nuit s’exposent à un risque de cancer de la prostate accru de 55% par rapport à ceux qui dorment sept heures ou davantage. Le sur-risque est plus faible, mais reste néanmoins significatif, pour ceux qui dorment six heures : + 29%.
Les chercheurs avancent plusieurs hypothèses, sachant que le manque de sommeil pourrait inhiber la production de mélatonine, une hormone essentielle à la régulation de l’horloge biologique (cycle circadien veille - sommeil). A partir de là, « la sécrétion de faibles teneurs en mélatonine peut entraîner une augmentation des mutations génétiques, des dommages oxydatifs plus importants, une moins bonne réparation de l’ADN et un affaiblissement du système immunitaire. Le manque de sommeil peut également contribuer à la perturbation des gènes impliqués dans la suppression des tumeurs ». On notera qu’a priori, ces mécanismes ne concernent pas que le cancer de la prostate… De fait, « ces résultats confirment l’importance d’un sommeil optimal pour préserver sa santé ».