- dossierOtoplastie : correction des oreilles décollées ou oreilles en feuille de chou
- dossierInjections d’acide hyaluronique pour les cernes et les rides : effets, dangers, prix
- dossierCryolipolyse (CoolSculpting) : technique, prix, efficacité contre la cellulite, risques
- dossierInjection de fillers pour combler les rides et les ridules du visage
- dossierGrains de beauté qui apparaissent avec l'âge : et si c'était des kératoses séborrhéiques ?
La correction de la paroi abdominale
- Correction de la paroi abdominale
- Pourquoi une correction de la paroi abdominale
- Contre-indications
- Préparation à l’opération
- Techniques les plus courantes
- Liposuccion
- Mini-plastie de la paroi abdominale
- Plastie de la paroi abdominale
- Résection cunéiforme de la paroi abdominale
- Anesthésie et durée de l’intervention
- Précautions postopératoires
- Complications
- À quoi s’attendre
dossier
Chaque individu verra au fil du temps le contour de sa paroi abdominale changer, un processus auquel personne n’échappe et qui varie d’un individu à l’autre. La simple perte naturelle d’élasticité de la peau rend déjà la paroi abdominale plus molle. En outre, le changement de silhouette est influencé par la constitution, le poids (amas graisseux local ou général) et des grossesses éventuelles avec étirement des muscles abdominaux droits.
Chez les personnes ayant souffert d’obésité et ayant perdu beaucoup de poids, on constate même ce que l’on appelle un ‘tablier graisseux’. Dans ce cas, la peau détendue et le tissu graisseux sous-cutané pendent comme un tablier sur le bas-ventre.
Pourquoi une correction de la paroi abdominale
Les plaintes sont diverses quand il est question de modification de l’apparence de la paroi abdominale. Parfois, le principal problème est la honte. Ainsi, certaines femmes passent pour être enceintes, d’autres personnes ne trouvent pas de vêtements à leur mesure ou sont gêné(e)s vis-à-vis de leur partenaire. Parfois, les plaintes sont d’ordre mécanique : les vêtements serrent, et des douleurs dorsales peuvent apparaître suite à une mauvaise sollicitation des psoas. En cas de tablier graisseux, des problèmes d’hygiène se manifestent également parfois, l’encrassement de la peau dans le pli du bas-ventre.
Une opération corrective de l’aspect de la paroi abdominale ne doit surtout pas être perçue comme une possibilité de perdre du poids. En cas d’excédent pondéral, il convient ’abord d’essayer de retrouver un poids normal, car le surpoids augmente le risque de complications et influence négativement le résultat d’une opération. Une correction de la paroi abdominale n’est réalisée que lorsque le chirurgien plastique estime que les plaintes du patient peuvent très probablement être allégées par ce traitement et que le patient est en bonne condition physique. Le choix de la technique opératoire dépend du type de plainte et des résultats de l’examen médical, des avantages et inconvénients de la technique, des risques qui y sont liés et de l’expérience du chirurgien plastique. Dans certains cas, différents modes de traitement sont applicables et le choix est déterminé en concertation avec le patient. C’est au patient que revient la décision finale de subir effectivement une opération.
Contre-indications
Toute personne qui doit subir une intervention esthétique importante doit être en bonne santé. Les maladies susceptibles d’augmenter les risques de complications, tels que des problèmes cardiaques graves, des formes graves d’asthme ou CARA, une cirrhose du foie et la prise de médicaments pour fluidifier le sang sont des facteurs d’exclusion.
Préparation à l’opération
Avant une opération, il importe de ne pas prendre de médicaments pour fluidifier le sang. Il faut par ailleurs arrêter de fumer trois à six semaines avant l’opération, et tenir bon jusqu’à au moins une semaine après l’opération. La raison en est que l’utilisation de nicotine augmente le risque de mauvaise cicatrisation de la plaie.
Techniques les plus courantes
En général, le choix de la technique de traitement est déterminé par les résultats de l’examen médical qui fera notamment attention à :
1. l’élasticité de la peau,
2. la condition et l’aspect des muscles droits de la paroi abdominale et
3. au degré d’amas graisseux local.
Liposuccion
Pour un patient présentant une bonne élasticité cutanée, des muscles abdominaux droits fermes et un amas graisseux local au niveau du bas-ventre, la liposuccion s’avère la méthode de traitement tout indiquée : pour cela, le chirurgien commence par injecter du sérum dans les zones à traiter puis, à l’aide d’une très fine canule, aspire la graisse localement. Les risques liés à ce traitement sont minimes. En général, le patient n’a que peu de douleurs postopératoires, le rétablissement est rapide et l’on peut en attendre de bons résultats. En outre, cette intervention peut souvent très bien se passer sous anesthésie locale.
Un patient ayant un amas graisseux sur la paroi abdominale, dont l’élasticité est bonne et les muscles abdominaux droits sont fermes est donc un candidat idéal pour une liposculpture durant laquelle la graisse est aspirée par de très fines canules. Le résultat final est obtenu 3 mois après la liposculpture.
Voir aussi l'article : La liposuccion (ou liposculpture)
Mini-plastie de la paroi abdominale
Pour les patients dont l’élasticité cutanée est moins bonne, les muscles abdominaux droits moins fermes au niveau du bas-ventre (la zone en dessous du nombril) et qui déplorent une certaine forme d’amas graisseux au niveau local, la mini-correction de la paroi abdominale (mini-abdominoplastie) combinée à de la liposuccion constitue le traitement indiqué.
Après une incision transversale dans le bas-ventre (sous la ligne du bikini), la peau et le tissu graisseux sous-cutané sont détachés de la paroi abdominale jusqu’à l’ombilic, les deux muscles abdominaux droits sont suturés fermement ensemble au milieu de la paroi abdominale, puis la couche libérée est retendue vers le bas et recousue après avoir enlevé le tissu excédentaire. Ce traitement peut éventuellement être combiné à une liposuccion locale des excédents graisseux à proximité (haut du ventre/ flancs). L’avantage de ce traitement est qu’il est moins invasif qu’une plastie totale de la paroi abdominale, qu’il engendre moins de cicatrices (pas de cicatrice autour du nombril) et permet un rétablissement physique assez rapide.
Plastie de la paroi abdominale
Pour un patient présentant une mauvaise élasticité cutanée et/ou des muscles abdominaux droits détendus, une plastie totale de la paroi abdominale s’avère le traitement indiqué. Après une incision transversale sous la ligne du bikini, la peau et le tissu graisseux sous-cutané sont détachés de la paroi abdominale jusqu'au bas de la cage thoracique. Le nombril est détaché de la paroi abdominale et, si nécessaire, les deux muscles droits sont suturés ensemble au milieu de la paroi abdominale. Ensuite, le tissu excédentaire est enlevé et la plaie recousue. Enfin, l’ombilic est repositionné sur la paroi abdominale remise en tension normale. Cette intervention peut éventuellement aussi être combinée à la liposuccion des excédents graisseux situés à proximité. Un patient présentant une mauvaise élasticité cutanée et des muscles droits détendus est donc un candidat idéal pour une plastie totale de la paroi abdominale. Résultat six mois après l’intervention.
Résection cunéiforme de la paroi abdominale
Chez un patient présentant un fort embonpoint, incapable de maigrir mais souffrant de plaies cutanées consécutives à un tablier graisseux, il arrive que seule une résection en coin de la paroi abdominale puisse être pratiquée.
Pour cela, à l'instar de ce qui se faisait dès les premières corrections de la paroi abdominales vers 1900, seule la partie retombante du tablier graisseux est enlevée, sans supprimer la peau excédentaire et remettre sous tension la peau restante.
L’avantage de ce type d'intervention est que la cicatrice est relativement petite, ce qui réduit donc le risque de complication. L’inconvénient en est que le ventre reste évidemment gros et que l’ombilic est parfois enlevé également.
Anesthésie et durée de l’intervention
Une correction de la paroi abdominale se déroule généralement sous anesthésie. En cas de liposuccion du bas-ventre, l’intervention peut également avoir lieu sous anesthésie locale : l’anesthésiant se trouve souvent dans la substance injectée avant de pratiquer la liposuccion. Ce type d’intervention dure environ 45 à 60 minutes. Une mini-abdominoplastie avec liposuccion dure en général de 60 à 75 minutes et une plastie abdominale totale de 90 à 120 minutes.
Précautions postopératoires
Après une liposuccion, le patient doit porter une gaine pour liposuccion. Celle-ci doit être faite sur mesure et commandée au préalable. Elle permet d’exercer une pression sur la zone traitée, directement après l'intervention, afin de diminuer les ecchymoses et d'obtenir à plus long terme une réduction de taille plus égale de toute la zone traitée. Ce type de gaine de contention doit être porté de 3 à 6 semaines.
Après une plastie abdominale, le patient doit souvent porter un corset spécial ou une gaine de contention sur mesure, et doit rester alité, genoux pliés, pendant un ou plusieurs jours, pour éviter toute tension au niveau de la cicatrice. Il est conseillé de porter ce corset durant 3 à 6 semaines, notamment en cas de suture des deux muscles droits de la paroi abdominale entre eux.
En cas d’abdominoplastie, des drains sont placés dans la zone opérée afin d’éliminer les sérosités et le sang excédentaires de la plaie. Ces drains sont généralement enlevés après deux, trois jours.
Complications
Après une liposuccion, il faut s’attendre à avoir quelques ecchymoses ; il arrive parfois que l’ecchymose soit plus importante. Dans ce type d’intervention, il est rare de déplorer une infection de la plaie. Après une abdominoplastie, la complication la plus fréquente est également l’apparition d’ecchymoses importantes. Les infections locales de la plaie se produisent plus souvent (de 5 à 7%) et quelques cas de mauvaises cicatrisations sans conséquence peuvent être constatés.
La thrombose est un risque de complication possible après une abdominoplastie ou une liposuccion, même si cela ne se produit pas souvent. Le risque de thrombose à la jambe s’établit à environ 1%. Ce type de thrombose peut entraîner une embolie pulmonaire, mais fort heureusement, les cas sont très rares. Une étude a démonté que l’excès pondéral et la cigarette constituent des facteurs de risque d’embolie pulmonaire.
À quoi s’attendre
Après une liposuccion, la zone traitée peut afficher des ecchymoses qui disparaissent après quelques semaines. Le résultat final est visible 6 à 12 semaines plus tard. De petites différences peuvent se produire dans l’épaisseur du tissu graisseux sous-cutané restant. Les petits trous résultant des piqûres nécessaires pour la liposuccion sont à peine visibles et forment une mini-cicatrice.
Après une abdominoplastie, le ventre est généralement plat après l’opération. La cicatrice horizontale du bas-ventre s’élargit généralement un peu après quelque temps et devient parfois rouge et épaisse. Par la suite, cette cicatrice s’aplatit et blanchit pratiquement toujours, mais reste en général visible La cicatrice autour de l’ombilic est généralement invisible. Il est judicieux d’enduire régulièrement les cicatrices de crème durant quelques mois et de les masser afin de les assouplir.
Comme la peau a été détachée d’une grande partie du ventre durant l’opération, les sensations cutanées à ce niveau disparaissent en grande partie. Il en résulte une curieuse sensation au toucher, mais les sensations reviennent partiellement durant l’année qui suit.