Mortalité en été : chaque degré compte
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Durant la période estivale, les écarts quotidiens de température augmentent le risque de décès prématuré.
Et ceci, indépendamment des vagues de chaleur, de la canicule, dont on sait qu’elles s’accompagnent d’un taux de mortalité accru dans les populations fragilisées. Il en va ainsi des personnes âgées, en particulier lorsqu’elles souffrent d’une maladie chronique.
Cette équipe de l’Ecole de santé publique de l’université Harvard (Boston) montre à présent que les variations de température jouent, elles aussi, un rôle important. Or, rappellent ces chercheurs, tout donne à penser que les bouleversements climatiques vont provoquer de plus en plus de changements brusques de température durant la journée, ou d’une journée à l’autre, pendant la saison estivale. Et chaque degré compte, affirment-ils.
Ils ont passé au crible une somme considérable de données concernant, sur un suivi de vingt ans, quelque quatre millions de personnes âgées de plus de 65 ans, résidant dans une centaine de villes américaines. Toutes avaient été hospitalisées en raison d’une pathologie chronique, comme une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), une insuffisance cardiaque, ou encore un diabète. Le constat est clair : les plus grandes variations de température en été augmentent de manière significative le risque de mortalité prématurée ; et ceci est surtout vrai au-delà de 75 ans, et dans les villes à forte densité de population. La présence de nombreux espaces verts agit, au contraire, comme un élément « protecteur ». |