Baiser : pourquoi penche-t-on la tête à droite ?
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Dans la majorité des cas, le baiser sur la bouche est initié en penchant la tête à droite. Comment expliquer cela ?
A priori, on peut s’en étonner et se demander pourquoi plusieurs études ont été réalisées par le passé sur un tel sujet. En fait, l’idée de départ renvoie à ce que les spécialistes appellent « un biais comportemental », au demeurant inconscient. Et dans bien des situations, l’être humain présente un biais directionnel, en privilégiant le côté droit.
Ceci se manifeste très, très tôt, puisqu’on a pu constater que pendant les dernières semaines de gestation, alors qu’il dispose d’une certaine liberté de mouvements, le fœtus a tendance à tourner la tête vers la droite. Et beaucoup de bébés font de même en position couchée. Concernant le baiser, des études ont montré que la majorité des hommes (ils initient le baiser sur la bouche 15 fois plus souvent que les femmes) penchent initialement la tête vers la droite, et que leur partenaire suit.
Spontanéité ou apprentissage ?
Ces expériences ont été réalisées dans les pays occidentaux, et on pouvait donc s’interroger sur la nature spontanée (innée) ou acquise (observation) du mouvement. Une équipe du Bangladesh (université de Dacca) a fait le test, sachant que dans ce pays, le baiser sur la bouche relève d’un comportement strictement privé (on ne s’embrasse pas de manière langoureuse en public ou dans les films). Or, ici aussi, plus de deux tiers des baisers intimes sont initiés vers la droite, une proportion qui rejoint celle des droitiers et des gauchers.
En fait, expliquent les auteurs, si une influence de l’apprentissage social et des normes culturelles n’est pas à exclure, il est probable que des paramètres neurophysiologiques jouent un rôle clé, dans les zones du cerveau dédiées à l’émotion et à la décision, et dans la distribution des hormones et des neurotransmetteurs dans les deux hémisphères cérébraux, avec une stimulation de ce biais vers la droite. Cette action éminemment naturelle et inconsciente repose sur des considérations bien plus complexes qu’il n’y paraît…