Ronflement : quel lien avec le risque de diabète ?
news Le ronflement doit-il être considéré comme un indicateur du risque de développer un diabète de type 2 ? Il est trop tôt pour l’affirmer, mais certaines données tendent à le suggérer.
Les causes du ronflement peuvent être multiples. On sait en tout cas qu’il est associé aux maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires, ainsi qu’au syndrome métabolique. Un lien est aussi établi avec les troubles de la glycorégulation, c’est-à-dire ceux qui affectent la régulation de la glycémie, la concentration du sang en glucose. Or, cela pourrait renvoyer vers le diabète.
Ronflement occasionnel ou fréquent
Une équipe chinoise (université de Pékin) a souhaité exploré cet aspect plus en profondeur. Elle a analysé des données concernant quelque 50.000 personnes, à peu près autant d’hommes que de femmes, âgées de 51 ans en moyenne à l’entame. Non diabétiques au départ, elles ont été suivies pendant une dizaine d’années. A intervalles périodiques, toutes ont rempli un questionnaire détaillé sur leur mode de vie et leur état de santé, et elles ont passé des examens médicaux réguliers.
Résultat : l’incidence du diabète de type 2 (DT2) s’est avérée plus élevée en cas de ronflement occasionnel, et surtout fréquent, puisque dans ce dernier cas, la probabilité est quasiment doublée. Cette association est observée dans les deux sexes, sachant que plus on avance en âge, plus le lien se renforce.
Le Dr Joseph Miller (Journal international de médecine) commente en substance : « L’association entre ronflement et diabète ne peut pas encore être considérée comme un lien de cause à effet, même si cette étude fait un peu mieux que les autres en raison de son effectif conséquent et de sa démarche reposant sur des bases de données bien structurées et robustes. L’interaction entre l’âge et le ronflement mérite d’être explorée avec plus de précision, en incluant par exemple la notion de syndrome d’apnées obstructives du sommeil ou celle de somnolence diurne. Le but est de clarifier une relation difficile à expliquer à la lueur des connaissances actuelles ».
Voir aussi l'article : Pourquoi ronfle-t-on ?