Alimentation de l’enfant : ni punition, ni récompense
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Lorsqu’un enfant rechigne à manger, les parents adoptent trop souvent des attitudes contre-productives, qui vont encore davantage braquer le môme.
Ces réactions sont classiques et on peut les classer en trois grandes catégories : la contrainte (« Finis ton assiette ! »), la récompense (« Si tu manges tout, tu auras un dessert ») et la punition (« Puisque tu n’en veux pas, tu n’iras jouer »). Une spécialiste en nutrition, attachée à l’université de Montréal (Québec), s’est penchée de près sur ces stratégies extrêmement répandues, afin d’en évaluer la pertinence.
Résultat : ce n’est pas bon du tout, si ose dire. Son étude a porté sur des enfants âgés de 3 à 5 ans, une tranche d’âge particulièrement confrontée à la néophobie alimentaire, c’est-à-dire le refus de goûter certains aliments ou certains groupes d’aliments, par peur de la nouveauté, de l’inconnu. Et donc, cette nutritionniste constate que la pression – positive ou négative - s’avère inefficace tant en ce qui concerne la diversification alimentaire, qu’en terme d’habitudes malsaines (consommation de friandises, de chips, de sodas…).
Quel conseil donne-t-elle aux parents ? « Ils doivent choisir le contenu du repas, ainsi que le moment et l’endroit où il sera servi, mais l’enfant doit aussi pouvoir manger ce dont il a envie. Il est important de tenir compte de son appétit et de ses envies et de remettre le plaisir de manger au centre des préoccupations ». La patience et la persévérance sont des conditions majeures : pour qu’un enfant finisse par accepter un nouvel aliment, il est (souvent) nécessaire de le lui présenter à plusieurs reprises, idéalement dans des préparations différentes.
Voir aussi l'article : Faut-il obliger un enfant à finir son assiette ?