Blues pendant les fêtes : comment l’expliquer ?

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Blues pendant les fêtes : comment l’expliquer ?

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La simple vue d’un sapin suffit à vous faire monter les larmes aux yeux ? Vous redoutez plus que tout d’entendre le décompte des 12 coups de minuit ? Ce mélange étrange de joie et de mélancolie, cette impression confuse de malaise, beaucoup de personnes les ressentent. Aucune raison de culpabiliser sous prétexte que vous n’aimez pas particulièrement les fêtes de fin d’année.

En décalage avec son environnement

Tout, absolument tout semble pourtant avoir été pensé pour que l’on positive durant ces quinze jours. Les rues et les devantures s’illuminent, la télévision et le cinéma proposent des programmes remplis de bons sentiments. Seulement, c’est justement cette ambiance si particulière qui peut poser problème. Car lorsqu’on est soi-même un peu abattu, lorsqu’on traverse une phase de sa vie un peu compliquée, tout cela sonne particulièrement faux. On est en total décalage avec l’extérieur et notre propre mal-être est plus vif et plus douloureux que jamais. Sans compter que si l’on est seul, suite à une rupture ou à un deuil par exemple, savoir que la plupart des gens vont se retrouver en famille ravive les blessures.

La nostalgie refait surface

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On comprend donc assez facilement pourquoi les personnes isolées appréhendent les fêtes de fin d’année. Et pourquoi il est plus important que jamais de chercher à rompre cette solitude. Mais quand on a les siens auprès de soi, pourquoi éprouve-t-on malgré tout une certaine tristesse lors de la préparation et de la soirée du réveillon ? Plutôt que de tristesse, il faudrait parler de nostalgie. Car en comparant les festivités actuelles à nos souvenirs d’enfance, souvenirs que notre esprit a tendance à enjoliver, on ne peut s’empêcher de penser que « c’était mieux avant ». Et on regrette l’ambiance chaleureuse des grandes tablées, le plaisir simple de déposer des biscuits et un verre de lait au pied du sapin, l’attente fébrile jusqu’au petit matin… Les fantômes des personnes chères sont plus présents que jamais. Et année après année, on sent son enfance s’éloigner un peu plus. Sans oublier qu’on peut être oppressé par tout l’aspect commercial de Noël et du Jour de l’An, comme si le bonheur devait s’estimer à la somme investie dans les cadeaux, la composition du repas ou à une tenue de soirée.

Envisager les fêtes différemment

Faut-il pour autant considérer cette mélancolie ou cet agacement comme une fatalité ? Et se résigner, année après année, en espérant que cette période passe le plus vite possible ? Pas forcément. On peut aussi y voir le signe qu’il est peut-être temps de changer notre façon de concevoir et de vivre ces fêtes. D’ailleurs de plus en plus de personnes ne se forcent plus à passer Noël dans une famille où ils ne se sentent pas bien, où certaines discussions heurtent leurs convictions, insistent lourdement sur leur situation professionnelle ou sentimentale… Et il est aujourd’hui fréquent de célébrer le 24 entre amis, dans sa famille de cœur et non plus de sang. Quand on est allergique au côté commercial de tout ça, pourquoi ne pas passer le réveillon en tant que bénévole dans une association ? C’est une belle façon de célébrer l’esprit de Noël, sous le signe de la solidarité.

Voir aussi l'article : Blues de l'hiver : que pouvez-vous faire ?

auteur : Aurélia Dubuc - journaliste santé

Dernière mise à jour: décembre 2021

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