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La biodiversité protège des maladies infectieuses
news Protéger la biodiversité, c’est se protéger contre la propagation de nouvelles maladies infectieuses, affirment des chercheurs du Bard College (New York). Après avoir passé en revue un éventail d’études sur le sujet, ils ont acquis la conviction que la dégradation la biodiversité constituait un risque majeur pour l’homme.
Ces scientifiques se sont notamment intéressés au développement d’une douzaine de maladies infectieuses, dont le virus du Nil Occidental ou la maladie de Lyme. Et ils ont observé qu’elles avaient tendance à se propager davantage, en termes de rythme et de fréquence, là où la biodiversité était compromise. Ils prennent notamment comme exemple les hantavirus, plus prompts à se manifester lorsque les populations de petits mammifères diminuent. L’une des explications à ce phénomène reposerait donc sur le fait que les espèces qui freinent la propagation des maladies auraient tendance à disparaître avant celles qui n’agissent pas comme « barrière » naturelle, et auraient même plutôt tendance à véhiculer les agents infectieux. Les chercheurs répondent dans le même temps à une objection évidente : une biodiversité riche n’empêche pas la transmission de maladies de l’animal vers l’homme (le sida en est la parfaite illustration). Ils répondent à cela que ce n’est pas la biodiversité qui est en cause, mais les contacts plus (trop) étroits, dans ces zones, entre les hommes et les animaux. Maintenir la biodiversité et limiter ces rapprochements s’avéreraient donc indispensable pour limiter l’émergence et/ou la propagation des germes infectieux.